mercredi 17 décembre 2008

Et s’il veut un portable à Noël ?

Au nom du principe de précaution, plusieurs associations lancent aujourd’hui une campagne s’opposant à l’usage du téléphone portable par les moins de 12 ans. A défaut de leur interdire totalement l’appareil, voici nos conseils pour une utilisation raisonnée.

«Un portable avant 12 ans, c’est non ! » Voilà le message qui s’affiche actuellement en grand sur tous les murs de Lyon. Pour la première fois, une grande ville affirme haut et fort ce que n’ont pas encore osé faire les pouvoirs publics, faute de preuves scientifiques formelles sur la dangerosité des ondes sur la santé. Parallèlement, une dizaine d’associations, dont Agir pour l’environnement, la FCPE et la Ligue de l’enseignement, lancent aujourd’hui une campagne contre l’utilisation du téléphone portable par les enfants.
Elles réclament des règles pour encadrer le développement de toutes ces technologies qui utilisent les ondes électromagnétiques, comme le portable, mais aussi la wi-fi dans les bibliothèques pour jeunes, ou l’installation des antennes-relais près des écoles… « On en sait déjà suffisamment, explique Mireille Roy, adjointe au maire déléguée à l’écologie urbaine de Lyon, pour qu’au nom du principe de précaution, on avertisse les parents, surtout en cette période où ils sont en train de faire leurs courses de Noël. »
Si, chez les petits de primaire, il est facile d’interdire le portable, pour leurs aînés collégiens chez qui il constitue, selon les sociologues, « un véritable rite de passage » , c’est une autre affaire. A l’heure de la chasse au cadeau, voici les conseils des experts pour restreindre son utilisation par vos enfants, et leur faire adopter de nouveaux gestes de prudence.

Le plus tard possible. Comme bon nombre d’experts, la ville de Lyon s’est arrêtée sur l’âge de 12 ans, mais les associations vont plus loin en prônant une résistance jusqu’à 14 ans. Car jusqu’à 15 ans, le cerveau est encore en phase de maturation, donc plus sensible aux ondes… Or, actuellement, 18 % des écoliers et 72 % des 12-14 ans possèdent un portable.

Des conversations courtes. La règle, c’est moins de trois minutes. Au-delà, ça chauffe trop ! Il faut conseiller à votre progéniture de réserver le mobile aux coups de fil essentiels, de communiquer plutôt par SMS, et d’utiliser le téléphone fixe pour les longues discussions entre copains. Et, afin de limiter les appels, optez pour les forfaits bloqués.

Le plus loin du corps. Eviter que les enfants ne portent sur eux leur appareil, même en veille, le poser loin de leur bureau, jamais sous l’oreiller, et surtout jamais dans la poche avant du pantalon (l’appareil génital des adolescents est une zone particulièrement sensible aux ondes). Lors des appels, le garder à plus d’un mètre du corps en utilisant le haut-parleur ou le kit mains libres.

Lire les notices. Acheter de préférence des mobiles à faible niveau d’émission ; bien caché sous le sigle DAS (débit d’absorption spécifique), il est différent selon les modèles, certains émettent plus que d’autres.

Le Parisien

vendredi 12 décembre 2008

Mobilisation contre une antenne du ministère des Transports

Publié dans La Presse le 15 octobre 2008

La mise en place par le ministère des Transports du Québec (MTQ) d'une antenne de télécommunications haute de 200 pieds dans un quartier de l'arrondissement d'Anjou a semé la consternation chez les résidents, qui réclament son déménagement.

Plusieurs d'entre eux sont venus exprimer leur découragement et présenter une pétition de 150 noms au conseil d'arrondissement, mardi. Pour Dominique Ruscio, résidant de l'avenue Tourelles, cette tour est «laide».

«On la voit de partout, dit-il. De plus, est-ce que les systèmes de télécommunications ou les émetteurs qui pourraient y être placés peuvent nuire à la santé? Et surtout, ça s'est fait dans le plus grand secret. Personne n'était au courant. C'est quand même incroyable! Cela démontre le mépris du ministère des Transports, car on aurait pu la placer ailleurs.»

Le MTQ a installé cette antenne afin d'améliorer ses communications par ondes hertziennes. Elle l'a placée sur un terrain qui lui appartient près de l'autoroute 25, après avoir obtenu un permis en bonne et due forme du service d'urbanisme de l'arrondissement. Mais le MTQ aurait pu s'en passer, selon la réglementation fédérale et provinciale.

Si Radio-Canada, pour le renouvellement du bail concernant son antenne sur le mont Royal, a dû passer par une consultation publique, ce n'est pas le cas du MTQ, qui n'a pas eu besoin d'informer les résidants et encore moins de demander leur avis.

Le maire d'Anjou, Luis Miranda, dit avoir été mis au courant de ce dossier «il y a deux semaines». «Nos gens étaient au courant depuis avril, dit-il. Jamais personne ne m'a rien dit. C'est clair que c'est un manque flagrant de nos fonctionnaires, car même si on ne pouvait refuser de permis, on aurait pu faire des pressions pour que la tour soit placée ailleurs. Je comprends les citoyens, qui ont 100% raison.»

La mobilisation des citoyens a des effets. La députée libérale d'Anjou, Lise Thériault, a communiqué avec le Conseil du Trésor. Les travaux d'aménagement de l'antenne ont été arrêtés. Mme Thériault a aussi joint M. Miranda, qui lui a dit que l'arrondissement était prêt à donner un terrain dans le quartier industriel.

«Le Ministère se rend compte que ce n'était pas une chose à faire en ville, dit M. Miranda. Dans notre dépôt à neige, il y a de la place et c'est loin des quartiers résidentiels. Je pense que l'antenne sera bientôt déplacée.»

Éric Clément
La Presse

jeudi 4 décembre 2008

La peur du sans-fil


Reportage diffusé le 23 septembre 2008 à la télé de Radio-Canada Colombie Britannique

Les parents de l'école Rose des Vents de Vancouver s'inquiètent pour la santé de leurs enfants avec la multiplication des réseaux sans fil. Le Wi-Fi, c'est pratique, on peut se connecter partout à la maison, en ville, dans des cafés ou des bibliothèques. C'est pratique, mais est-ce que c'est bon pour la santé? Quels sont les effets, sur le corps humain, de ces ondes qui circulent presque partout?
Reportage de Benoît Ferradini

Cliquez ici. Durée : 7 min 18 s
http://www.radio-canada.ca/regions/colombie-britannique/tele/Chroniques/index_724_9_08.shtml

mercredi 3 décembre 2008

Veaux, vaches, cochons... et 400 000 volts


Photo : AFP/MARCEL MOCHET

Reportage publié dans Le Monde, le 2 décembre 2008.


LATRONCHE (CORRÈZE) ENVOYÉ SPÉCIAL

Chez les Marcouyoux, à Latronche, dans la partie orientale de la Corrèze, le téléphone sonne souvent en ce moment. Au bout du fil : des agriculteurs, des élus ruraux, des responsables associatifs, qui, tous, veulent savoir comment ils ont "fait". Les appels viennent des "quatre coins de la France !", n'en revient pas le père, Michel, 59 ans. "De partout où passent des lignes à très haute tension", enchaîne le fils, Serge, 34 ans.

Ce qu'ont "fait" les Marcouyoux et leur avocat, Philippe Caetano, n'est, il est vrai, pas banal. Saisie par eux, une juridiction civile a, pour la première fois, établi un lien de causalité entre une ligne électrique et des troubles sanitaires sur des animaux. C'était le 28 octobre dernier : le tribunal de grande instance de Tulle condamnait Réseau de transport d'électricité (RTE) - une filiale d'EDF chargée de gérer le transport d'électricité en France - à verser 390 648 euros pour le préjudice "direct, matériel et certain" subi par l'exploitation de la famille Marcouyoux. RTE ayant interjeté appel, l'affaire, certes, n'est pas terminée. Mais la décision fait date. Et grand bruit dans Landerneau.

Paysans de père en fils, les Marcouyoux ont toujours vécu dans cette ferme isolée de la vallée de la Dordogne dont les murs, croit savoir le chef de famille, datent du XVIIe siècle. "On était là avant EDF !", martèle-t-il.

La ligne électrique qui surplombe leur exploitation remonte, elle, à la seconde guerre mondiale et à la construction du barrage de l'Aigle situé à quelques kilomètres de là. "On a toujours connu des problèmes inexpliqués avec les animaux : des morts, des avortements, des bêtes pas bien résistantes..., raconte Michel Marcouyoux. Mais les choses ont empiré au début des années 1990 quand une nouvelle turbine a été installée au barrage de l'Aigle. Le courant, qui était à 225 000 volts, est alors passé à 400 000 volts."

A cette époque, les Marcouyoux font encore paître leurs vaches laitières au pied des deux pylônes de 55 mètres qui se dressent au milieu de leurs terres. Plus pour longtemps. Ils élèvent également des porcs. Plus pour longtemps, là non plus. Hémorragies, ulcères, inflammations, avortements, myopathie, arthrite... Le catalogue des tortures endurées par leurs bêtes ne va cesser de s'étoffer au fil des années.

Le summum de l'horreur est atteint en 1998, peu de temps après qu'un scientifique leur a expliqué que leurs malheurs venaient de la ligne qui grésille au-dessus de leurs têtes. Les Marcouyoux ont beau alors se rapprocher d'une association d'agriculteurs bretons connaissant les mêmes difficultés, ils pensent régler cela "à l'amiable" avec EDF. "Quelqu'un de chez eux est venu nous dire qu'il y avait des "courants telluriques" dans le sol ! Le gars inventait bien sûr, car il fallait bien trouver une explication. Il a préconisé le câblage de notre porcherie à une terre périphérique - d'en faire une cage de Faraday en quelque sorte. Il nous a même dessiné un plan que nous avons suivi à la lettre en installant 200 m de câble de cuivre autour du bâtiment. Ç'a été une vraie catastrophe ! On a tout démonté le lendemain", se souvient le père. "Des truies ont avorté en 24 heures, poursuit le fils. On a même vu des petits manger leur mère. Les experts écriront ces mots terribles dans leur rapport : cannibalisme animalier."

Située à 50 m de la ligne électrique et dotée de cages pour gestantes en Inox, la porcherie est incontestablement le bâtiment le plus exposé de la ferme Marcouyoux. Ou plutôt "était".

La famille d'éleveurs a en effet mis fin à son activité porcine en mai 2005. De guerre lasse. "Les porcelets finissaient par ne plus aller à la mamelle. Ils faisaient le tour du parc avec des yeux exorbités. Les truies, elles, ressortaient tout à l'accouchement : la matrice, les boyaux... Notre dernier lot comprenait huit bêtes : six ont fini chez l'équarrisseur", raconte la mère, Maryse, 57 ans. "Certains matins, il faisait pas beau à y aller voir", résume Serge.

Entre-temps, les Marcouyoux ont décidé de poursuivre RTE en justice. Sans complexe. Mais sans certitude non plus. Pensez. Ici, des petits paysans corréziens étranglés par les emprunts. Là, une entreprise pesant 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires.


"LES ANIMAUX, C'EST LE REVENU"


Le pot de terre contre le pot de fer. La procédure va durer huit ans. Huit ans durant lesquels les plaignants vont faire face aux rumeurs : "Ils (RTE) ont fait courir le bruit qu'on était des mauvais agriculteurs, et que si nos animaux crevaient, c'était de notre faute." Huit ans durant lesquels les Marcouyoux vont aussi apprendre à "composer" avec ces ondes électromagnétiques tellement puissantes qu'elles sont capables d'allumer un néon tenu à bout de bras en plein champ !

Deux solutions vont être trouvées. La première : modifier l'alimentation des vaches. "On est obligés de les doper en oligoéléments et en vitamines, explique Serge. Le résultat est médiocre à l'arrivée, mais au moins les animaux sont sauvés." L'autre réponse aux ondes est évidemment l'éloignement. Les 50 prim'holsteins du GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun) Marcouyoux broutent aujourd'hui à 300 mètres de la ligne électrique. La traite est, du coup, bien plus longue à effectuer, car il faut faire revenir les vaches à l'étable deux fois par jour. La moitié des bêtes - les plus résistantes - dorment également dehors afin de limiter la surexposition nocturne. Les choses devraient toutefois s'améliorer d'ici à quelques mois quand le nouveau bâtiment à bovins sera terminé, à un kilomètre de là. Les Marcouyoux en ont repris pour dix ans d'emprunt à la banque. "On est fous de s'être lancés là-dedans, disent père et fils d'une même voix. Mais c'était ça ou s'arrêter."

Et eux, comment vont-ils ? Couci-couça, à les croire. Le père est sourd d'une oreille, la mère aussi. Sujet à des difficultés respiratoires, le fils va, lui, dormir certaines nuits dans une caravane située à l'autre bout de l'exploitation, à côté de la future étable. Au même endroit, les Marcouyoux ont également obtenu un permis de construire pour une nouvelle ferme. Mais ils doutent d'avoir assez de force pour mener cet autre projet. "La logique aurait voulu qu'on commence par construire une maison pour nous plutôt qu'un bâtiment pour les bêtes, admet le père. Mais il fallait sauver les animaux. Car les animaux, c'est le revenu. Et sans revenu..."

Frédéric Potet

lundi 1 décembre 2008

Téléphone cellulaire: quels risques pour les enfants ?


Jean-François Cloutier, La Presse
01 décembre 2008 | 08 h 05


L'Agence de la santé publique de Toronto a jeté un pavé dans la mare, l'été dernier, en devenant la première au Canada à recommander la prudence en ce qui concerne l'utilisation du téléphone portable par les enfants.

L'Agence indique dans son rapport que même si la plupart des études menées jusqu'ici concluent que le cellulaire est sans effet sur la santé, son impact à long terme n'est pas encore clair. Elle ajoute que les enfants pourraient être davantage susceptibles que les adultes de subir les effets potentiellement nocifs des ondes.



«Alors que les scientifiques niaient tout risque jusqu'ici, il semble, avec l'accumulation des études, que les gens qui ont utilisé un téléphone portable sur une longue période sont plus à risque de développer certaines tumeurs au cerveau», explique l'auteure du rapport, Lauren Vanderlinden.

Aux États-Unis, le directeur de l'Institut du cancer de l'Université de Pittsburgh, le Dr Ronald Herberman, a fait écho à l'avertissement de Toronto en recommandant que les enfants n'utilisent le portable qu'en cas d'urgence: «Je suis convaincu qu'il y a assez de données pour justifier un avis donnant des précautions à prendre avec le cellulaire.»


Des recommandations similaires ont aussi été formulées en France, en Allemagne et en Inde.


Au Québec, rien de tel n'est encore en vue. Le ministère de la Santé confirme n'avoir aucun projet d'avis du même genre, pas plus qu'il n'envisage de commander des études sur les dangers potentiels du portable.

«On ne peut pas dire que le cellulaire soit absolument sans risque, mais on ne peut pas dire non plus qu'il cause le cancer comme le font la cigarette ou le soleil», affirme avec prudence André Beaulieu, porte-parole de la Société canadienne du cancer, section Québec.

Sur son site internet, l'organisme donne quand même quelques options aux gens inquiets: choisir de ne pas avoir de téléphone portable, utiliser un casque d'écoute au lieu de mettre l'appareil à son oreille, fixer certaines restrictions aux enfants...


Panique injustifiée?


«Les enfants pourraient être plus à risque s'il devait y avoir un danger, reconnaît M. Beaulieu. Le cancer est une maladie des cellules, et les enfants ont une croissance cellulaire plus rapide que les adultes.»

Dans son rapport, l'Agence de la santé de Toronto explique que les enfants ont une tête plus petite, une boîte crânienne, une peau et des oreilles moins épaisses. Leurs cellules nerveuses conduisent l'énergie - comme celle des ondes - mieux que les cellules des adultes. Leur cerveau y est aussi plus sensible.

«On sait que les enfants sont plus susceptibles de contracter une maladie quand ils s'exposent longtemps à l'énergie des pylônes électromagnétiques. Est-ce que c'est la même chose avec les ondes du cellulaire?» demande M. Beaulieu. «Je ne peux pas vous direqu'il n'y a aucun danger.»

Y a-t-il une panique injustifiée qu'il faudra mettre plus tard avec les grandes peurs plus ou moins irraisonnées du tournant du XXIe siècle, dont le bogue de l'an 2000?

Le représentant de l'Association canadienne des télécommunications sans fil (ACTS), Mark Choma, en est convaincu: «J'ai moi-même deux enfants et je n'ai aucune crainte à leur faire utiliser un téléphone cellulaire.»

«Toutes les agences de santé sérieuses, - je parle de l'Organisation mondiale de la santé, de Santé Canada - indiquent qu'il n'y a pas d'effets sur la santé.»

L'ACTS se défend de vouloir cacher quoi que ce soit: «Nous avons toujours encouragé et nous continuons d'encourager la recherche», plaide M. Choma.

Pour le moment, Santé Canada semble en effet partager son optimisme et confirme «ne voir aucune raison scientifique de croire que l'utilisation de téléphones cellulaires est non sécuritaire».

Des experts de poids abondent aussi dans le sens de l'industrie du sans-fil. Le prix Nobel de physique Georges Charpak s'est déclaré convaincu, dans une interview avec le magazine Le Figaro, que des recherches sérieuses ne montreraient aucune différence significative entre une population exposée aux ondes et une autre ne l'étant pas. «Oui, j'ai peur du téléphone portable: j'ai peur de me faire renverser par un type qui téléphone au volant», a-t-il lancé.

Sauf dans le cas improbable d'une percée majeure dans la recherche, le débat devrait durer encore longtemps. En effet, s'il devait y avoir une incidence accrue de cancers chez les utilisateurs de portables, celle-ci pourrait ne pas se révéler avant des décennies.Des études contradictoires


Des études contradictoires


Les études se contredisent quant aux effets du téléphone cellulaire sur la santé. Portant sur des groupes trop petits, aucune n'apporte une démonstration définitive.

Si plusieurs concluent à l'innocuité du téléphone cellulaire, une des plus récentes, réalisée par un chercheur de l'Université catholique de Louvain, en Belgique, démontre que des rats de laboratoire exposés aux ondes des téléphones portables et des réseaux Wi-Fi ont un taux de mortalité multiplié par deux.

Une autre étude a démontré que des plants de tomates soumis à des ondes semblables à celles des portables réagissaient en sécrétant des molécules de stress.


Problèmes de comportement


Une autre, toute récente, suggérait que les enfants de femmes ayant utilisé fréquemment le cellulaire lors de leur grossesse étaient plus susceptibles d'avoir des problèmes de comportement.

On en saura peut-être un peu plus lors de la parution des résultats d'une vaste étude internationale, Interphone, lancée en 1999. Cette étude compare quelque 7000 patients de 13 pays atteints d'une tumeur à la tête avec un groupe témoin. Jusqu'ici, des résultats préliminaires diffusés suggèrent dans certains cas un risque "faible" de tumeurs après une utilisation intense du cellulaire pendant 10 ans.

Annoncés d'abord pour 2005, les résultats définitifs devraient finalement être connus l'an prochain.



Dix précautions à prendre

Le Dr David Servan-Schreiber, auteur des best-sellers Guérir et Anticancer, a lancé cette année un appel dont la portée a été mondiale. Entouré d'un aréopage de chercheurs de renommée internationale, le charismatique psychiatre, qui a lui-même eu un cancer au cerveau, a énoncé 10 précautions à prendre avec le cellulaire.

1- Ne pas autoriser les enfants de moins de 12 ans à utiliser un téléphone portable sauf en cas d'urgence.

2- Lors des communications, maintenir le téléphone à distance du corps. Favoriser l'utilisation des dispositifs mains libres.

3- Rester à distance d'une personne en communication et éviter d'utiliser un téléphone portable dans des lieux publics.

4- Éviter le plus possible de porter un téléphone mobile sur soi, même en mode veille.

5- Si on doit porter un cellulaire sur soi, s'assurer que sa face «clavier» soit dirigée vers son corps et sa face «antenne» vers l'extérieur.

6- N'utiliser le téléphone portable que pour établir le contact ou pour des conversations de quelques minutes.

7- Lors des communications, changer l'appareil de côté régulièrement.

8- Éviter d'utiliser le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides.

9- Communiquer par textos plutôt que par la voix.

10- Choisir un appareil avec le débit d'absorption spécifique (DAS) le plus bas possible.

samedi 29 novembre 2008

Australia : Mobile phone radiation fries sperm!


Evan Maloney
Monday, October 20, 2008 at 06:59pm



Well, well, well, there’s a headline to send a few jitters through the sperm banks and IVF clinics of the world.

The first thing I thought when I read this headline was, “Maybe the Nasa scientists have got it all wrong, maybe outer-space doesn’t smell like fried steak at all.”

The preliminary study, presented at a fertility conference in Brisbane today, is the first of its kind, and supports US research showing heavy mobile phone users have up to 40 per cent lower sperm counts than lighter users.

Researchers at the University of Newcastle built a device to irradiate sperm at the same radio frequency as mobile telephone calls.

I mean, really, how many dire warnings, threats and fear-mongerings have researchers been paid good money to fill out heads with over the years regarding mobile phone use. Mobile phones have been the cause of everything from brain tumours to fried sperm to hair loss to an inability to read road signs in an effective manner while driving the car. Maybe only the last one has been proved categorically. Maybe we will all die of a brain tumor in fifteen years, maybe my sperm is getting fried right now, and maybe, just maybe, this is another example of people trying to justify the money they get paid to waste everybody’s time with ridiculous research.

Building a device to irradiate sperm? What the hell is wrong with you? Do you think I shove my mobile phone down my underpants whenever I want to make a phone call to my wife? Are you nuts?

Is this just me? Do we need an S.O.S ("Save our Sperm") Foundation?

Maroc : Antennes relais de la discorde

Publié sur www.yabiladi.com, le 28.11.2008 | 13h42

Les antennes relais de la téléphonie mobile reviennent au-devant de la scène. Des habitants qui s'y opposent à Ben M'Sik à Casa ont été tabassés par les forces de l'ordre. Le milieu associatif des droits humains crie au scandale.

Les antennes relais de la téléphonie mobile font parler d'elles de nouveau. Mercredi matin, les habitants du quartier «Al Ahd El Jadid» à Ben M'Sik s'étaient réunis pour protester contre l'installation d'une nouvelle antenne. Leur manifestation sera finalement de courte durée, puisque le propriétaire du local, dont la terrasse a été louée à un opérateur de téléphonie, a fini par alerter les forces de l'ordre qui sont arrivées en grands renforts. Et qui, à en croire l'AMDH (Association marocaine des droits humains), n'y sont pas allées de main morte. Jeudi vers midi, c'est Mohamed Abou Ennassr, patron de la section casablancaise de cette ONG, qui était encore en train de faire le bilan des dégâts d'une «intervention policière d'une violence inédite» qui n'a épargné ni femmes, ni vieillards, ni même nourrissons. «C'était de la sauvagerie à l'état pur et, on ne sait pour quelle raison, les coups de matraque n'ont pas épargné la tête et les organes génitaux de manifestants pacifistes», déclare M. Abou Ennassr qui cite l'exemple d'un vieillard grièvement blessé. Un euphémisme, puisque Mohamed El Koraichi, né en 1920 et artiste peintre connu du quartier et de la ville, s'en est sorti avec des fractures au bassin. Inguérissables, précise son entourage. S. G, elle, venait juste de subir une opération chirurgicale, mais son état est des plus graves ayant été frappée là où elle a été opérée. Et puis, il y a Ala'e, un an à peine, qui a été carrément arraché du dos de sa mère et jeté par terre. Les militants de l'AMDH affirment même avoir relevé des traces de griffures qu'aurait subi le nourrisson. Et, pour finir, M.K, collégien de 15 ans, a été tabassé avant d'être embarqué par les forces de l'ordre qui ont effectué 12 arrestations au total : quatre femmes en plus de plusieurs militants de partis (PSU, CNI).

Tous avaient été relâchés vers 23 heures à l'exception de Saïd Diane, syndicaliste de la CDT et membre du CNI (Conseil national ittihadi). Et cela ne s'arrête pas à ce stade, puisque les douze personnes devaient être présentées à la justice vendredi ou samedi. «Nous sommes désormais, et depuis quelque temps, confrontés à cette nouvelle catégorie de dépassements et notamment aux quartiers Al Ahd EI Jadid et Al Hassania où des citoyens sont réprimés violemment pour avoir protesté contre des installations susceptibles de constituer de graves dangers pour la santé», commente Mohamed Abou Ennassr. Ce dernier affirme d'ailleurs qu'un comité de soutien aux habitants de ces deux quartiers a été mis en place et où sont représentés plusieurs ONG, syndicats et partis politiques. «Cela devient de plus en plus fréquent de voir des citoyens, un peu partout, tabassés pour avoir protesté de manière civilisée, au lieu d'être écoutés pour des revendications tout à fait légitimes», s'insurge Khadija Ryadi, présidente de l'AMDH. Pour cette dernière, l'Etat se trouve auteur de «pratiques inacceptables», puisqu'il intervient, et mobilise ses forces de sécurité, au service d'entreprises privées au lieu de défendre l'intérêt général. Donne nouvelle pour les ONG des droits humains, l'AMDH travaille actuellement, au niveau local, à réunir tous les éléments de ce dossier. Et, au niveau central également, à étudier les aspects juridiques de la chose. La polémique des antennes relais ne fait que redémarrer. Pour de bon.

De Ben M'Sik à Auch

Autres cieux, autres pratiques. A Auch, une petite localité du Gers (Sud de la France), l'opérateur Orange est malmené depuis plusieurs mois pour l'installation d'une antenne relais destinée à renforcer le débit Internet pour les téléphones mobiles et ce sur un terrain privé. Les habitants, constitués en collectif, ont envoyé au maire de la commune une pétition portant 300 signatures et mis en place une sorte de comité de vigilance. Pendant ce mois de novembre, Orange a quand même dépêché ses techniciens pour installer ladite antenne, mais en a été empêché. Le maire, en guise de première mesure, a décidé de ne pas autoriser l'acheminement de l'électricité pour les besoins d'alimentation, et donc de fonctionnement de l'antenne. Il s'est réuni avec les représentants de l'opérateur pour, in fine, proposer d'autres sites, plus éloignés des habitations. Personne n'a été tabassé pendant toutes ces péripéties et pas un seul uniforme n'était visible pour quelque intervention que ce soit. Cela dit, les scientifiques restent toujours divisés quant aux réelles répercussions des antennes relais installées près des habitations. Quelques pays ont opté toutefois pour le «principe de précaution». En Israël, les autorités ont adopté une solution plus radicale et interdit l'installation de ces antennes près des habitations. Au Maroc, on est encore loin du compte. Sauf de celui des victimes de l'intervention des forces de l'ordre, chaque fois que des citoyens s'y opposent.

Mohammed Boudarham
Source: Le Soir Echos

jeudi 27 novembre 2008

Antenne relais : un scandale sanitaire en sommeil ?

Ile de la Réunion
CLICANOO.COM | Publié le 27 novembre 2008

En métropole, une décision de justice vient peut-être de lever le voile sur un futur scandale sanitaire. En imposant à Bouygues Telecom, le démontage d’une de ses antennes relais, le tribunal a donné un écho à la population. À la Réunion aussi, les craintifs de ces champs électromagnétiques sont montés au front, sans succès. Et pourtant, des médecins se mouillent et attestent de la nocivité des piliers.

Le temps où les ondes pouvaient se propager à outrance, en toute tranquillité, paraît révolu. La métropole a montré la voie, les consommateurs d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Ces deux dernières années, la Réunion a vu tourner quelques pétitions, réclamant avec fermeté la disparition d’antennes relais. La population craint le pire sur l’impact sanitaire de ces champs électromagnétiques. Durant ces quelques épisodes, deux acteurs prédominent : la population et l’opérateur. Pour une seule conclusion : l’impression persistante pour la première de ne pas avoir son mot à dire, subir. On peut citer les péripéties d’un habitant de Bois de Nèfles Sainte-Clotilde qui a voulu conserver l’anonymat, ou encore l’histoire des riverains de la Chaloupe Saint-Leu. L’indésirable antenne les nargue toujours, malgré leurs agitations répétées et aujourd’hui estompées par la lassitude. Retour fin 2006, à Sainte-Clotilde. Une antenne relais apparaît à une quinzaine de mètres de l’habitation de Francis(*), pas loin d’une école. Les habitants s’inquiètent de la pose inopinée de cet intrus. Non consultés par l’opérateur, ils s’interrogent. Et réagissent en rédigeant des courriers à tout va : mairie, préfecture, Agence nationale des fréquences (ANFR) et la société en question.


Insomnie, stress...


“Nous avons ensuite recueilli 250 signatures. Nous réclamions l’enlèvement de cette antenne, étant donné les risques pour l’école élémentaire d’à côté”. Ils obtiennent alors la promesse d’une délocalisation. “Il ne s’est jamais rien passé, nous n’avons plus réussi à joindre le monsieur de l’entreprise en question”. À force de sollicitations, les riverains parviennent à organiser une rencontre avec la préfecture, elle se solde par ce bilan : un laconique “pas de preuve de nocivité”. Une équipe s’est ensuite rendue sur place pour une série de mesures. “Ils sont partis en nous promettant de nous envoyer un rapport”. Ils l’attendent toujours. Pour l’heure, Francis continue de prôner le fameux principe de précaution. Et plus que jamais. “On habite ici depuis 30 ans, ma femme a des soucis de santé depuis trois ans”. Une période qui coïncide étrangement avec l’installation de l’antenne relais. “Son médecin (dont il a voulu taire le nom, ndlr) a constaté chez elle, une dose d’électromagnétisme trop élevée”. Conséquence : des difficultés pour dormir et des “douleurs pas possibles”. À ce stade-là, peut-on encore parler de nocivité non prouvée ? “Pour le médecin, le lien entre l’antenne et ces symptômes ne fait pas de doute”. Il a même délivré à sa patiente un certificat médical, pour l’aider dans ses démarches éventuelles contre l’opérateur. Un document qui stipule : “(...) Ma patiente se plaint de différents maux, insomnie et stress, qui peuvent être imputés à la situation trop proche d’un champ électromagnétique de type antenne-relais de téléphone mobile”. Dans de tels cas, on peut concevoir le sentiment d’exaspération de ces habitants. Et pourtant, les prestataires en question restent sourds à cet enjeu sanitaire. Tandis que les politiques prennent peu à peu connaissance du sujet

(*) nom d’emprunt

Dossier réalisé par Damien Frasson-Botton

mercredi 26 novembre 2008

France : Deux antennes relais UMTS refusées à Tours

Indre-et-Loire : Deux antennes relais UMTS refusées - Tours - Les habitants du quartier Grands Champs à Saint-Avertin peuvent enfin respirer. Le projet d'installation de deux antennes relais UMTS en plein coeur du quartier et notammant à deux pas de l'école maternelle et de collèges a été refusé en conseil municipal

dimanche 16 novembre 2008

Israel : Destruction d'antennes relais

Destruction d’antennes relais de téléphonie mobile à "Ahucat".

Les antennes relais des opérateurs Orange et Cellcom situées
sur l’immeuble résidentiel de "Nesher" ont été détruites par explosif.

C'est la troisième fois au cours des deux derniers mois qu’elles sont détruites.

Ces incendies mettent les pompiers en danger et surtout les exposent à des irradiations dangereuses.

vendredi 7 novembre 2008

Téléphone portable, l’omerta française

bakchich tv / vendredi 7 novembre par Marion Gay

Experts douteux, études alarmantes étouffées, silence du ministère… Il est très difficile d’obtenir une information transparente sur la dangerosité supposée du téléphone portable.

Lancée en 2000 dans 13 pays, les résultats de l’étude Interphone, qui tente de comprendre s’il existe un lien entre téléphone portable et cancer du cerveau, sont très attendus. Ils pourraient réconcilier ceux qui dénoncent les manipulations à répétition et ceux qu’on dit souffrir de paranoïa… Ils pourraient , mais …

Pour en savoir plus cliquez sur le lien ci-dessous pour voir la vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/kkU6I0HD1vkySSPhTj

Un opérateur en France condamné à démonter une antenne-relais

Article publié le 3 octobre 2008 dans Marianne

La justice oblige l'opérateur à verser 3.000 euros à chacun des trois couples riverains plaignants du Rhône, à titre de dommages et intérêts pour leur exposition au risque sanitaire. Cette application du « principe de précaution » relance le débat sur les nuisances potentielles des ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais.

Coup de théâtre dans la téléphonie mobile. Bouygues Telecom vient d'être condamné par la justice à démonter une antenne-relais dans le Rhône pour « risque de troubles » à la santé. Le jugement rendu le 18 septembre par la 8e chambre civile du tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre a donné raison à trois couples de Tassin-la-Demi-Lune. Ils avaient saisi la justice pour « trouble anormal de voisinage ». En clair, des antennes-relais installées depuis 2006 sur un pylône en forme d'arbre à proximité de leurs habitations. Sans doute par souci d'« intégration paysagère » ! Celle-là même vantée sur le site internet de l'Association française des opérateurs mobiles (AFOM), le service de communication officiel d'Orange, SFR et Bouygues.

La justice condamne aujourd'hui Bouygues Telecom à démonter l'installation dans un délai de 4 mois après la signification du jugement sous astreinte de 100 euros par jour. Et oblige l'opérateur à verser 3.000 euros à chacun des trois couples riverains de l'antenne incriminée, à titre de dommages et intérêts pour « leur exposition au risque sanitaire ». « De manière générale, on ne commente pas une décision de justice », rappelle d'emblée Bouygues Telecom. Une chose est sûre, l'opérateur fera « appel de ce jugement prochainement ». Avant d'ajouter que « cette décision concerne une seule antenne-relais sur un réseau Bouygues Telecom qui en compte 13 500 à peu près ! » Une manière de minimiser la portée du jugement ?

Un risque sanitaire pour les riverains ?
Et du côté des associations ? « C'est une très bonne nouvelle », se réjouit Stéphen Kerckhove d'Agir pour l'environnement. Avant de regretter que « cette décision mette en relief l'absence de réglementation ». Plusieurs associations alertent depuis longtemps sur les niveaux d'exposition trop élevés des ondes électromagnétiques émises par les antennes : le Criirem (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques), Priartem (Pour une réglementation des implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile), Robin des toits et Agir pour l'environnement.

Y a-t-il un risque pour la santé des riverains ? Le TGI de Nanterre n'a pas tranché le débat sur les liens éventuels entre les troubles sanitaires et les champs électromagnétiques des antennes-relais. Il estime que « la discussion scientifique reste ouverte » sur ce sujet. En août 2007, le Rapport Bioinitiative, publication d'une quinzaine de chercheurs internationaux, établit la preuve des effets des divers types de champs électromagnétiques sur toutes les formes du vivant. Pour sa défense, Bouygues Telecom, comme les autres opérateurs, se réfère « aux travaux des scientifiques collaborant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui concluent à l'innocuité des appareils de téléphonie mobile ». Les associations reprochent, quant à elles, des conflits d'intérêts entre certains scientifiques et des opérateurs de téléphonie mobile.

Application du « principe de précaution »
Si un doute subsiste sur les liens entre troubles sanitaires et antennes-relais, le jugement fait état d'un « risque de troubles » en application d'un principe de précaution. Stéphen Kerckhove ne décolère pas : « La justice comble les carences de l'Etat. Il est dommage que les riverains soient obligés de se tourner vers elle pour faire appliquer le principe de précaution. »

Ce n'est pas la première fois qu'un tribunal juge une affaire liée à la téléphonie mobile en se référant au « principe de précaution ». Une notion souvent « oubliée » par les politiques. « Dans une démocratie digne de ce nom, c'est à l'Etat, et donc aux législateurs de protéger les citoyens », insiste Stéphen Kerckhove. Pourtant le principe de précaution est inscrit dans l'article 5 de la Charte de l'environnement, qui a valeur de loi constitutionnelle. La Charte, adoptée le 28 Février 2005 par le Parlement réuni en Congrès, est même consultable sur le site internet du ministère de l'Ecologie

Une épine de plus dans le pied de Bouygues Telecom ? Une famille de Chevreuse (Yvelines) a récemment déposé une plainte au pénal contre l'opérateur pour « administration de substances nuisibles ». Réponse gênée de l'opérateur : « Pas de commentaire. » Affaire(s) à suivre.

mercredi 15 octobre 2008

Un rapport mondial du CIRC confirme les dangers des téléphones portables

Le Centre International de Recherche sur le Cancer vient de publier aujourd’hui le 9 octobre 2008 un rapport intermédiaire de la grande étude Interphone qui confirme les risques d’augmentation des cas cancers liés à l’utilisation des téléphones portables. Cancer par cancer, les premières études indiquent clairement que les dangers sont avérés. Guerir.fr vous en faisait part dès le 15 juin, en publiant « l'appel des 20 contre les dangers du portable ».

L’étude INTERPHONE, mise sur pied à l’échelle mondiale pour déterminer si l’utilisation des téléphones portables accroît le risque de cancer et, spécifiquement, si les rayonnements dans les radio-fréquences émis par les téléphones portables sont cancérogènes, approche de sa conclusion. Des études spécifiques ont été réalisées selon les types de cancer : le neurinome de l’acoustique, le gliome, le méningiome et des tumeurs de la glande parotide. Les études, qui utilisaient un protocole commun, ont été réalisées en Allemagne, en Australie, au Canada, au Danemark, en Finlande, en France, en Israël, en Italie, au Japon, en Norvège, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et en Suède. Cette étude prend en compte environ 2600 gliomes, 2300 méningiomes, 1100 neurinomes de l’acoustique, 400 tumeurs de la glande parotide ainsi que des groupes témoins. Il s’agit, de loin, de la plus grande étude épidémiologique de ces tumeurs à ce jour. De fait de désaccord entre chercheurs, ses conclusions ont été plusieurs fois retardées. Le rapport intermédiaire publié ce jour est la première communication officielle.


L’augmentation significative de certains cancers avérée

Pour les gliomes, la mise en commun des données des pays scandinaves et d’une partie du Royaume-Uni a permis de dégager un risque de gliome significativement accru en relation avec l’utilisation de téléphones portables pour une période de 10 ans ou plus ,du côté de la tête où la tumeur s’est développée.

Pour le méningiome, la plupart des études nationales ont apporté peu d’indications d’un risque accru. Le nombre insuffisant des utilisateurs à long terme et des utilisateurs intensifs empêche de conclure de façon définitive à une éventuelle association entre l’utilisation des téléphones portables et le risque de ces tumeurs.

Pour le neurinome de l’acoustique, les analyses d’ensemble des données des pays scandinaves et du Royaume-Uni ont mis en évidence un risque significativement accru de neurinome de l'acoustique lié à des durées d'utilisation de dix ans ou plus, du côté de la tumeur.

Pour les tumeurs de la glande parotide, aucune augmentation du risque n'a été observée
au niveau mondial pour les mesures d'exposition étudiées. Toutefois, dans l'étude israélienne, où les sujets avaient tendance à rapporter une utilisation beaucoup plus intense de téléphones portables, les résultats laissent penser qu'il existe un rapport entre une utilisation intensive des téléphones portables et le risque de tumeurs de la glande parotide.

Au vu de ces conclusions, nous vous rappelons les conseils de prudence déjà publiés le 15 juin dernier par guerir.fr


François Lehn
Journaliste

Source :

le site web du CIRC

mercredi 24 septembre 2008

Internet sans fil - La menace des ondes

Publié sur le site de Radio-canada - Colombie Britannique, le mercredi 24 septembre.

Mardi, des parents de Vancouver ont remis une pétition d'environ 80 noms au Conseil scolaire francophone (CSF) de la Colombie-Britannique pour exiger le retrait des systèmes d'Internet sans fil dans deux écoles. Il s'agit des établissements de Rose-des-Vents et celui de Jules-Vernes.

Le groupe Parents ordi-santé s'inquiète des effets sur les enfants des ondes électromagnétiques émises par les systèmes sans fil. Ces parents s'inspirent entre autres des décisions de certains pays européens qui commencent à limiter le développement des technologies sans fil pour protéger le public.

Le directeur de technologie du Conseil scolaire francophone, Éric Leclerc, se veut rassurant. « Pour l'instant, je suis sincèrement et honnêtement convaincu que nos élèves sont en sécurité dans nos écoles », avance-t-il.

Rien ne permet de dire que les ondes émises par les systèmes d'Internet sans fil sont nocives, estime Santé Canada. Cependant, l'organisme fédéral n'a jamais effectué d'étude objective sur cette question. Malgré tout, l'installation de tels dispositifs est autorisée dans les écoles au pays.

Le CSF a déjà dépensé autour de 500 000 $ pour installer 800 émetteurs dans la plupart des classes de ses 39 écoles. L'organisme s'est engagé à effectuer un suivi du dossier avec le groupe de parents et à soumettre plus tard cette question à son conseil d'administration.

vendredi 12 septembre 2008

L’électrosmog "bouleverse la nature sur une grande échelle"


Une nouvelle étude sur la téléphonie mobile et les lignes électriques corrobore l’effondrement des colonies d’abeilles et la diminution des moineaux.

Article paru dans le journal britannique The Independant, le 7 septembre 2008.
Traduit en français par next-up

Par Geoffrey Lean, éditeur en environnement.

Les téléphones mobiles, le Wi-Fi, les lignes électriques sont les sources de "l'électrosmog" qui perturbent la nature sur une grande échelle, c’est ce qui provoque les pertes des répères pour les abeilles, les oiseaux ne parviennent plus à se reproduire ou meurent, se sont les conclusions d’une conférence de cette semaine. Le Dr. Ulrich Warnke - qui effectue des recherches sur les effets des champs électromagnétiques sur l'homme et la faune depuis plus de 30 ans a déclaré lors d’une conférence organisée par la "Radiation Research Trust at the Royal Society" de Londres : "le maillage dense sans précédent par les champs électromagnétiques artificiels " produit une écrasante "désinformation des systèmes naturels des espèces qui perdent leurs repères". Les abeilles sont en mesure de changer la polarité de leurs antennes à volonté. On estime que c'est ce qui leur permet de naviguer en utilisant les champs électromagnétiques naturels de la terre.

Le Dr. Ulrich Warnke estime que l’électrosmog pourrait être responsable de la disparition des abeilles en Europe et aux États-Unis dans ce qui est connu sous le nom de syndrome d’effondrement des colonies, de la baisse du nombre des moineaux domestiques, dont le nombre a diminué de moitié en Grande-Bretagne au cours des 30 dernières années et qu'il pourrait aussi interférer avec la migration des oiseaux.

Le Dr. Ulrich Warnke professeur à l'Université de la Sarre en Allemagne, constate que le monde naturel est maintenant soumis à des champs électromagnétiques artificiels importants qui ont une "part déterminante dans l'évolution des espèces". Depuis des millions d'années les espèces avaient appris à utiliser les CEM naturels, maintenant, dit-il, "du fait de l'homme qui a créé la technologie des émetteurs des télécommunications sans fil, ceci a fondamentalement changé la nature des énergies électromagnétiques et des forces sur la surface du globe. Les animaux qui dépendent des champs électromagnétiques naturels notamment pour leur orientation (navigation) sont perturbés par leurs fortes et constantes évolutions. "

Sa recherche a montré que les abeilles exposées aux champs électriques générés par les lignes tuent notamment les plus jeunes, tandis que celles qui sont exposées à des signaux dans la gamme des fréquences des téléphones mobiles perdent beaucoup de leurs capacités d’orientation. Les études de l’Université de Koblenz-Landau, raportées dans The Independent de l'année dernière, ont démontré que les abeilles ne peuvent plus revenir à leurs ruches si des téléphones mobiles numériques ont été placés entre eux. Une enquête Autrichienne a noté que les deux tiers des apiculteurs qui ont un site d’antennes relais de téléphone mobile à moins de 300 m ont subi un effondrement de colonies inexpliqué.

Le Dr. Ulrich Warnke cite également des études Espagnoles et Belges qui démontrent que le nombre de moineaux près des sites d’antennes relais de téléphonie mobile ont diminué fortement ou ont disparu si le rayonnement été puissant. Il a rajouté qu’il a été observé des séparations de vols de formations d’oiseaux migrateurs à l’approche de site d’antennes relais de téléphonie mobile.

Le représentant de l’Association des opérateurs de téléphonie mobile, qui représente au Royaume-Uni les cinq industriels de la téléphonie mobile, a déclaré que le groupe de recherche américain qui a trouvé lui aussi que les effondrements de colonies d'abeilles étaient en relation avec les sites d’antennes relais et les déclarations de Denis Summers-Smith, un expert sur les moineaux, sont un " non-sens ".

Montréal - Des antennes cellulaires cachées dans 39 clochers


Article publié dans le journal Métro, le 25 aout 2008.


Les clochers de certaines églises de la métropole recèleraient plus que leur lot habituel de cloches et de carillons.


Selon ce qu’a appris François Therrien, porte-parole du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), 39 clochers montréalais cacheraient des antennes cellulaires. Ces antennes auraient été installées à partir de 2001, et ce, sans que la population ne soit avertie.

«Dans les paroisses, à part les marguilliers [en charge des biens de la paroisse], personne n’est au courant de l’existence de ces antennes», a indiqué M. Therrien à Métro.

Le RQGE a demandé, la semaine dernière, au cardinal Jean-Claude Turcotte de dévoiler le nom des 39 églises où ont été installées les antennes cellulaires. Pour l’instant, l’archevêque du diocèse de Montréal n’a pas répondu aux demandes du regroupement.

Antennes cachées


Les antennes cellulaires cachées sont loin d’être un cas unique à Montréal. François Therrien a d’abord appris que le clocher de l’église de Terrebonne cache depuis 2001 une antenne cellulaire.

Une requête auprès de l’archevêché lui a permis d’apprendre que la ville de Saint-Jérôme compte également neuf antennes dans des clochers.

«Les compagnies de téléphonie cellulaire ont énormément de difficulté à implanter leurs antennes dans des secteurs résidentiels en raison de la contestation que ce genre d’opération suscite, a expliqué M. Therrien. Elles recherchent donc des sites privilégiés, qu’elles ont trouvé en s’entendant avec les évêchés.»

À Terrebonne, les marguilliers ont indiqué que l’installation de l’antenne cellulaire relevait d’une décision administrative. Ils ont ainsi jugé qu’ils n’avaient pas à en aviser la population.

«Les compagnies de cellulaire ont le gros bout du bâton, a souligné le porte-parole du RQGE. Les évêchés sont à leur merci puisqu’ils ont souvent signé des contrats d’une durée déterminée. S’ils demandent de retirer l’antenne de leur clocher, ils doivent payer des pénalités.»

JENNIFER GUTHRIE, MÉTRO
25 août 2008

mercredi 3 septembre 2008

Sans fil: des antennes dangereuses dans les clochers?

Article parue dans le journal La Presse, le 31 août 2008

Des antennes-relais de téléphonie mobile sont dissimulées dans des dizaines de clochers d'église au Québec, à proximité d'écoles et de garderies, ou carrément fixées sur des toits d'écoles, a appris un comité de citoyens de Terrebonne depuis qu'il dénonce leur présence dans le clocher d'une église de cette ville de la banlieue montréalaise.

Dans des tracts et des communiqués, le comité affirme que «ces antennes sont dangereuses pour la santé des enfants et devraient être situées à plus de 300 mètres des écoles». Un des membres du comité, François Therrien, enseigne l'électricité et s'intéresse depuis longtemps aux champs magnétiques. Ceux-ci sont soupçonnés de causer des maladies graves, y compris la leucémie chez les enfants, dit-il.

Contactés cette semaine, les représentants des compagnies Rogers et Bell, propriétaires de la plupart des antennes-relais, ont souligné que leurs émissions d'ondes électromagnétiques respectent les normes de Santé Canada. Mais ces dernières sont beaucoup plus permissives que dans plusieurs pays européens, soutient M. Therrien.

Le danger des champs magnétiques, tels qu'irradiés par les lignes électriques et les antennes de téléphonie mobile, fait l'objet d'une controverse dans le milieu scientifique. Dans un rapport publié en avril, l'Institut national de santé publique du Québec note que «certaines organisations et plusieurs pays ont préconisé une approche prudente quant à ce possible risque (de leucémie infantile) et ont proposé des mesures afin de réduire les expositions à ces champs».

Le Centre international de recherche sur le cancer, une branche de l'Organisation mondiale de la santé, considère que les champs magnétiques sont «peut-être» cancérigènes, au même titre que le DDT: «L'association entre la leucémie chez les enfants et les champs magnétiques de forte puissance a été jugée comme une preuve limitée de risque excessif de cancer», a-t-il statué.

Le comité de citoyens pour le retrait des antennes cellulaires du clocher de Terrebonne réclame l'adoption du principe de précaution. «Trois mille six cent dix enfants sont bombardés continuellement par les micro-ondes des antennes cellulaires cachées dans le clocher», affirme-t-il. Une garderie de 80 enfants et un collège de 1400 élèves sont situés à 80 mètres de l'église; des écoles primaires se trouvent aussi très proches.

Le curé de la paroisse n'a pas rappelé La Presse. Une secrétaire nous a renvoyés chez Rogers, propriétaire de l'antenne. «On respecte les règles, a dit Marie-Ève Villeneuve, porte-parole de la compagnie. On a 1000 antennes au Québec: on ne prend pas de risques avec la santé et la sécurité de la population.»

Le comité de citoyens de Terrebonne a reçu de nombreux appels et courriels depuis qu'il a lancé sa bataille, ce qui lui a permis de recueillir de nouvelles informations. «On a constaté la présence d'antennes fixées directement sur des toits d'écoles, y compris dans notre région, sur l'école secondaire Félix-Leclerc à Repentigny, a dit M. Therrien. Il y en a sur le toit du centre de formation professionnelle Compétences-2000 à Laval, du collège privé Mont Saint-Louis dans le quartier Ahuntsic à Montréal et sûrement ailleurs.»

Le comité a aussi appris que des antennes sont dissimulées dans 39 clochers du diocèse de Montréal et 10 autres dans celui de Saint-Jérôme. «On a demandé aux évêques de publier la liste, dit M. Therrien. On attend toujours.» Les compagnies versent des loyers de plusieurs milliers de dollars par année pour placer leurs antennes sur des édifices, ce qui peut constituer un revenu intéressant tant pour les églises que pour les écoles.

En Europe, le débat fait rage. Des dossiers sont régulièrement publiés à ce sujet dans les médias. En mai, l'évêque du diocèse de l'Ain (un département français) a décidé de ne pas reconduire les contrats liant les paroisses aux opérateurs de téléphonie mobile. «Les clochers ne sont pas faits pour être des relais de téléphonie», a dit Mgr Guy Bagnard, partisan du principe de précaution.

Des antennes situées près d'écoles ont été retirées à Lyon, après des cas de cancers. La Ville de Paris songe à les interdire près des écoles. La Finlande les interdit à moins de 300 mètres des écoles. Hors de l'Europe, Israël vient d'adopter une loi interdisant les antennes sur les écoles.

Une nouvelle étude, réalisée à l'Université catholique de Louvain (Belgique), révèle que le taux de mortalité était deux fois plus important chez des rats exposés à des niveaux réglementaires d'ondes pulsées (antennes, wi-fi, etc.) que dans un groupe témoin.

André Noël
La Presse

jeudi 14 août 2008

Les liens d'Ottawa avec l'industrie de la téléphonie

Ottawa linked to cellphone lobbyists

Article paru dans le Toronto Star, le 2 août 2008.

Two senior government officials involved in determining safety standards for cellphone use sit on the health committee of a powerful group that lobbies the federal government on behalf of the telecommunications industry.

A spokesperson for Industry Canada – which, with Health Canada, is represented on the Canadian Wireless Telecommunications Association (CWTA) committee – says the government official is there to act as a liaison.

But such liaisons, coupled with the power of a telecommunications industry whose operating profits topped $1 billion in Canada for the first time in 2006, raise questions about who influences Ottawa on cellphone safety, and how.

The jury is out on the issue of cellphone safety. The long-standing debate is reflected in recent statements by both health agencies and various governments.

In early July, Toronto Public Health recommended parents limit their children's cellphone use. While there is little research on the health impact on children and teens, the report cited two 2007 studies showing an "association" between adult users of cellphones over 10 years and two forms of brain tumours.


Ontario Premier Dalton McGuinty agreed children should be limited in their cellphone use until research can establish their safety.

Also in July, U.S. cancer specialist Dr. Robert B. Herberman advised his staff to limit time on cellphones. Precautionary policies already have been introduced in France, Russia, Britain and Germany, among other countries.

But Health Canada reiterated the position posted on its website in 2006 that there is no evidence to suggest health concerns for cellphone users.


Robert Bradley, director of Health Canada's consumer and clinical radiation protection bureau – and a member of the CWTA health committee – says his team has found nothing in their own research or in the scientific work of their peers to indicate cellphones are unsafe. Bradley's group provides research used in the publication of standards by Industry Canada.

"I am comfortable and very confident with the advice we provide the regulators," he said in an interview from Ottawa.

The 150-member CWTA is one of Ottawa's most influential lobby groups, with heavy hitters from Research in Motion (RIM) to the Canadian headquarters of Sony, Nokia, Sanyo, Motorola and Samsung. It shares Health Canada's position on the issue of cellphone safety.

Marc Choma, director of communications for the CWTA, says there is no evidence cellphones are unsafe. Asked about the Toronto Public Health report, he said: "We have to make it clear to people these precautionary approaches are not using new scientific evidence that there is a risk ... and they are a little alarmist in nature."

He said the Toronto Public Health report was closely examined by the CWTA health committee, known as the health council, headed by Motorola and composed of 10 industry representatives and the two federal officials.

Dr. David McKeown, Toronto medical officer of health who oversaw the study, won't comment on the position of Health Canada or the CWTA. However, he stressed: "In respect to our (report) we did not involve industry representatives in reviewing the evidence. We choose to look at scientific evidence and review the evidence of others. ... We urge people to be cautious."

Jean-Claude Brien, director of Industry Canada's EMG (Electromagnetic Compatibility) analysis and consultation branch, is also a CWTA health committee member.

Bradley said "one of my interests in being (on the committee) is trying to get a sense of what direction the industry wants to go in terms of their products."

Duff Conacher, co-ordinator of the watchdog agency Democracy Watch, says such liaisons constitute a conflict that favours industry over the concerns of ordinary taxpayers.

"Who's looking out for the interests of Canadians?" asks Conacher. "It's as if the referee were also coach of one of the teams."

Conacher cites Treasury Board's Statement of Public Service and Ethics as a reason officials shouldn't be sitting on industry committees.

To avoid even the appearance of conflicts-of-interests, Treasury Board rules say public servants "should not step out of their official roles to assist private entities or persons in their dealings with the government where this would result in preferential treatment to the entities or persons."

"Let the CWTA make submissions like everybody else," said Conacher. "When you are sitting on an industry association committee as a member, you have stepped out of your official role."

Asked about potential conflict, Bradley replied by email: "I attend the Health Council meeting in a liaison capacity only. I do not have influence on the agenda and do not participate in any decision-making capacity with this group ... .

"The question of potential conflict-of-interest was reviewed before I agreed to participate. My participation was approved at the time."

On Brien's behalf, a spokesperson emailed: "Industry Canada (IC) participates in the CWTA health committee as an observer and government liaison only ... . Such participation from IC is in line with the Department's participation in any other industry associations related to radiocommunications in Canada."

A request for an interview with Health Minister Tony Clement was declined.

The CWTA is required by law to submit reports on its lobbying activities – saying which ministries and agencies it's lobbying, the methods used and the specific regulations or other issues involved.

As far back as March 1997, the CWTA's submissions, filed every six months, list Health Canada as a federal department being lobbied (as well as Industry Canada) and note the subject is "health."

However, they give no clue as to the specific nature of the lobbying.

The lobbying act sets out penalties, including jail terms, for "anyone who knowingly makes any false or misleading statement in any return or other document submitted."

A lobbying commission spokesperson said no comment can be made on any submission.

Conacher argues accurate returns are the only way the public can monitor what lobbyists are doing.

The CWTA says its next filing will be submitted Aug. 15.

Choma says his organization is concerned about cellphone use and, for that reason, paid $1 million to the Canadian part of an ongoing 13-country "Interphone" study to examine the relation – if any – between cellphones and four tumours of the head and neck.

He said part of that money also goes to the chair of population health risk assessment at the University of Ottawa's McLaughlin Centre. The chair, Dr. Daniel Krewski, heads the Canadian arm of the "Interphone" study and does some cellphone research at the centre.

Conacher points to the "science of influence" theory that says the best way to influence people is to give them something, especially money.

But Choma says CWTA's influence ends when the money has been handed over, adding: "If you don't fund research, the question is why don't you fund it."

Dr. Krewski bristles at the suggestion of a conflict on the Canadian arm of the Interphone study, or at the university, because of CWTA funding. That's the way science works, he said.

"The moment you mention CWTC people start assuming they are calling the shots and that's not true. We have the tightest firewall you could imagine."

mardi 12 août 2008

Des ondes et des écoles

Reportage radio diffusé sur les ondes de Radio-Canada, le 12 août 2008

Faut-il avoir peur des antennes relais de téléphonie cellulaire? Même s'il n'existe pas de consensus scientifique sur la question, des citoyens et des chercheurs suggèrent de les éloigner des écoles pour éviter d'exposer les enfants à des champs électromagnétiques trop puissants. Pourtant, Santé Canada et les compagnies de téléphonie sans fil assurent qu'il n'y a aucun danger.

Faut-il y voir un conflit d'intérêts ?

Cliquez sur le titre pour accéder au reportage radiophonique de Radio-Canada.

lundi 11 août 2008

Chicane de clocher

Des citoyens de Terrebonne en guerre contre des antennes pour cellulaires

Article publié dans le Journal de Montréal, le 9 aout 2008

Un comité de citoyens de Terrebonne a lancé une campagne pour obtenir le retrait des antennes relayant le signal aux téléphones cellulaires, qui ont été installées dans le clocher de l'église Saint- Louis-de-France.

Le groupe s'interroge sur l'effet de ces ondes sur la santé et, surtout, s'inquiète que quatre écoles et une garderie se trouvent dans le secteur.

«Dans un quadrilatère de 250 mètres de l'église, on trouve 3 600 enfants exposés aux ondes», dit François Therrien, un enseignant en électricité.

C'est en ayant une conversation anodine avec son voisin, organiste de l'église, que François Therrien a appris la présence des antennes dans le clocher.

«Je ne suis pas granola, mais je suis préoccupé par l'effet des champs électromagnétiques sur la santé», dit-il.

Selon M. Therrien, les ondes de la téléphonie ressemblent à celles des fours micro-ondes: «Elles ne sont pas assez puissantes pour nous brûler, mais elles dégagent suffisamment de microwatts pour avoir un effet sur les cellules du corps.»

Le comité de citoyens formé d'une dizaine de personnes a tenté sans succès de savoir auprès de la fabrique de la paroisse pourquoi les antennes avaient été installées à l'intérieur du clocher.

Polémique grandissante

Le magazine L'Express rapportait dans son édition du 17 juillet, la polémique grandissante en France autour de la présence des antennes relais plantées partout sur les immeubles, les pylônes et les clochers.

Dans ce pays, le débat à savoir si les ondes sont un risque pour la santé est lancé devant une multitude d'études contradictoires.

À Montréal, au cégep André-Laurendeau, les employés ont d'ailleurs mené une longue bataille pour exiger le retrait des antennes de la compagnie Bell du toit de l'institution.

«Nous avions de nombreuses personnes atteintes de cancer parmi le personnel et nous avons cherché la source», rappelle Roland Thouin, alors porte-parole du personnel de soutien et des enseignants.

«Bien que plusieurs personnes atteintes de cancer travaillaient au sixième étage, exposées aux champs électromagnétiques, nous n'avons jamais pu prouver la cause à effet», précise M. Thouin.

«Mais la direction a accepté il y a deux ans de ne pas renouveler le contrat avec Bell», ajoute-t-il.

Michel Larose
Journal de Montréal

samedi 2 août 2008

Des Québécois se mobilisent !

Un comité de citoyens a été mis sur pied afin de demander le retrait de l'antenne installée dans le clocher de l'église St-Louis-de-France dans le vieux Terrebonne.
Ces citoyens soutiennent, que les micro-ondes émises par l'antenne, située dans ce clocher, sont néfastes pour les 3 300 enfants qui fréquentent des écoles et des garderies situées dans le secteur.

Selon le comité, l'église reçoit 800 $ par mois de Rogers pour loger cette antenne et elle accueillerait bientôt une deuxième antenne, cette fois provenant de la compagnie Bell Mobilité.

Le comité de citoyens cite plusieurs études pour appuyer ses dires, notamment le reportage «Wi-Fi» présenté dans le cadre de l'émission Découverte de Radio-Canada, le 6 avril, disponible sur Internet au www.radio-canada.ca et le document public «Antennes de téléphone mobile, technologies sans fil et santé», du docteur Jean Pilette, également disponible sur Internet.

François Therrien, porte-parole du comité, peut être rejoint au 450 471-8371.

vendredi 1 août 2008

Téléphone portable : quelles précautions prenez-vous ?

Témoignages

Alors que des études récentes soulignent les risques du téléphone portable sur la santé, la grande majorité des internautes du Monde.fr expliquent que maux de tête, douleurs physiques ou problèmes auditifs sont monnaie courante

Le Monde.fr. 01/08/08

Le cellulaire menace-t-il notre santé ?

Quand un journaliste de France 2 découvre les dangers du mobile lors de la préparation de son émission : déclarations d'experts et prévention.
Émission de France 2 datant de décembre 2005. Un moment fort... de vérité !

lundi 28 juillet 2008

Cellulaire - Danger accru pour les enfants ?

Article publié dans le Journal de Montréal, le 25 juillet 2008.

Un spécialiste américain du cancer recommande de ne pas laisser les plus jeunes manipuler des cellulaires.

Dans une prise de position exceptionnelle sur la question, un spécialiste américain du cancer sonne l'alarme sur les dangers du cellulaire pour la santé. L'éminent médecin conseille notamment de ne pas laisser de portable entre les mains d'un enfant.

Alors que médecins et chercheurs du monde entier sont loin de s'entendre et de se prononcer clairement sur la relation entre le cancer et le téléphone cellulaire, le Dr Ronald Herberman, directeur de l'Institut du cancer de Pittsburgh et spécialiste des tumeurs, s'affirme.

Dans un avis envoyé à ses quelque 3000 employés et intitulé Conseils importants de précaution sur l'utilisation du cellulaire, il dit être «convaincu qu'il existe assez d'information liant le téléphone portable à des effets néfastes sur la santé comme le cancer pour les mettre en garde». Conclusion qu'il est l'un des premiers à tirer.

Les enfants vulnérables

Le Dr Herberman prévient entre autres les membres de son équipe de ne pas permettre aux enfants d'utiliser un cellulaire.

«Les organes des foetus et des enfants étant en plein développement, ils sont susceptibles d'être plus sensibles aux effets des champs électromagnétiques émis par ce type de téléphone», explique-t-il.

Comme pour la cigarette au Québec, il demande de ne pas utiliser de portable dans des lieux publics afin de ne pas exposer autrui aux risques qui y sont liés. Le médecin donne aussi des trucs pour limiter l'exposition aux ondes du téléphone.

Il se base, entre autres, sur les résultats préliminaires d'un panel mondial de spécialistes qu'il dirige et selon lequel «le champ électromagnétique du cellulaire devrait être considéré comme un risque potentiel pour la santé».

«Mais ce ne sont que les premiers résultats et ils ne montrent pas de lien direct», précise le porte-parole de la Société canadienne du cancer, André Beaulieu.

Rare prise de position

Il est particulièrement rare qu'un spécialiste prenne une position aussi radicale quant aux effets du cellulaire sur la santé. Selon plusieurs médias américains, il s'agit d'une première aux États-Unis.

«Disons qu'on ne voit pas ça tous les jours», admet la directrice administrative de l'Institut du cancer de Montréal, Maral Tersakian, qui, comme la majorité des experts sur la question, préfère ne pas se mouiller.

«C'est qu'on marche un peu sur des oeufs, explique André Beaulieu. Il y a beaucoup de zones grises et tellement peu de réponses. À part pour le soleil et le tabac, c'est difficile d'établir avec certitude les causes du cancer».

Quelques conseils

  • Les recommandations du Dr Herberman pour limiter l'exposition aux champs électromagnétiques


  • Ne pas laisser de cellulaire entre les mains d'un enfant, sauf en cas d'urgence.


  • Garder le cellulaire le plus éloigné du corps durant les conversations. Utiliser une oreillette ou la fonction mains libres le plus souvent possible.


  • Ne pas utiliser le cellulaire dans des lieux publics pour ne pas exposer les autres au champ électromagnétique.


  • Éviter de garder le cellulaire près de vous en tout temps. Ne pas le placer sous l'oreiller ou à côté du lit la nuit.


  • S'il est nécessaire d'avoir le cellulaire sur vous en tout temps, placer la face avec les touches vers votre corps. N'utiliser le cellulaire que pour des conversations de quelques minutes.


  • Changer le cellulaire d'oreille régulièrement et attendre que le correspondant ait décroché avant de le placer près de votre tête.


  • Ne pas utiliser le cellulaire lorsque le signal est faible ou que vous vous déplacez à haute vitesse (voiture ou train). Cela augmente la force du champ électromagnétique.


  • Privilégier les messages textes plutôt que les appels.


Gabrielle Duchaine
Le Journal de Montréal

25 juillet 2008

jeudi 10 juillet 2008

Champs électromagnétiques: la menace fantôme

Transport d’électricité, téléphonie cellulaire, ordinateurs sans fil, micro-ondes : nous sommes constamment et de plus en plus exposés aux champs électromagnétiques. La technologie se développe à une telle vitesse que les scientifiques n’ont pas le temps d’en étudier les impacts. Cette surexposition permanente est-elle l’amorce d’une crise environnementale et de santé publique?

Depuis quelque temps, plusieurs gouvernements ont multiplié les interdictions au nom du principe de précaution. Cette approche, hautement controversée, a émergé dans la mouvance environnementale avant d’être entérinée dans la convention de Rio (sur la biodiversité), en 1992. Une définition actualisée, qui en vaut une autre, irait comme suit : «Des mesures doivent être prises lorsqu’il existe des raisons suffisantes de croire qu’une activité ou un produit risque de causer des dommages graves et irréversibles à la santé ou à l’environnement.»

C’est au nom de ce principe que le Portugal préconise une utilisation limitée du cellulaire chez les moins de 14 ans depuis l’an dernier ou qu’Israël interdit maintenant l’installation d’antennes relais de téléphonie cellulaire dans les quartiers d’habitations. En Suède, ceux qui souffrent d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques reçoivent une aide financière du gouvernement (même s’il ne reconnaît pas leur handicap).

En France, le sujet agite les passions. La semaine dernière, une vingtaine d’experts, en majorité cancérologues, ont sonné l’alarme à propos des sans-fil. Alors, est-ce dangereux? Pas sûr, mais soyons prudents, disent-ils. Le ministère français de la Santé qualifie le risque de «faible».

Ce qui n’a pas empêché la Ville de Paris, il y a quelques mois, de retirer les bornes Wi-Fi dans quatre de ses bibliothèques municipales. Des employés se plaignaient d’être sensibles aux ondes électromagnétiques et disaient souffrir de maux de tête, de nausées et des palpitations. La Ville ne reconnaît pas le lien entre le réseau sans fil et les problèmes de santé, elle l’a fait pour apaiser les tensions. Ce qui ne l’empêche pas de commander une étude comparative sur les réglementations et les dispositifs mis en place pour limiter l’exposition du public aux ondes utilisées pour les télécommunications.

Certains vont plus loin que les malaises physiques : on évoque le spectre de risques de cancer plus élevés pour ceux qui sont plus exposés, de même que de maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer.

Crier au loup?

Devrait-on s’en préoccuper? Selon une étude de l’Institut national de santé publique du Québec, réalisée l’an dernier, les Québécois sont plus exposés aux champs électromagnétiques que les habitants des autres pays industrialisés, notamment parce que 70 % des maisons sont chauffées à l’électricité. L’Institut recommande d’adopter le principe de précaution compte tenu des incertitudes sur l’impact de l’exposition aux ondes.

Pour d’autres, tout ça équivaut à crier au loup. Si on examine les champs électromagnétiques des fils électriques, mieux connus, la science fait état d’effets minimes sur les êtres vivants. Il y a des risques d’augmentation de la leucémie chez les enfants qui vivent à proximité, mais le lien de cause à effet n’a jamais été démontré de façon irréfutable.

Il ne s’agit pas ici d’avoir peur d’avoir peur, mais plutôt de prendre certaines précautions pour éviter que ne se répètent des erreurs mortelles comme celles de l’amiante et du tabac — nocifs selon le degré d’exposition et la constitution de chacun.

En cas de doute, certaines précautions sont faciles à prendre. Dans le cas du Wi-Fi, installer la borne à au moins un mètre des utilisateurs et ne pas se placer entre celle-ci et les ordinateurs branchés; débrancher la borne quand elle ne fonctionne pas… Pour les cellulaires, utiliser un dispositif mains libres; limiter les conversations; éviter de le porter sur soi; ne pas laisser les enfants s’en servir sauf en cas d’urgence, etc.

La science ne nous donnera probablement pas de réponses sur les dangers potentiels des champs électromagnétiques avant plusieurs années. Et si danger il y a, il sera peut-être trop tard dans certains cas. Pousser le principe de précaution à son extrême mène à des actions comme l’arrêt de la fluoration à Québec... Nous profitons de ces nouvelles technologies. Mais nous en sommes les cobayes.

Éric Moreault
Le Soleil
Québec

mardi 3 juin 2008

Antennes et phénomènes bizarres

Québec - Reportage TVA diffusé le 8 février 2008
Le cellulaire s’est vraiment taillé une place dans nos vies. Aujourd’hui, 40% de nos liaisons téléphoniques passent par un sans-fil. Pour répondre à l’explosion de la demande, l’industrie a déployé 8 000 antennes au Canada jusqu’à maintenant. Certaines sont même installées directement sur le toit des tours à logements. Faut-il s’en inquiéter ? À Longueuil, un locataire constate d’étranges phénomènes dans son appartement depuis qu’on a placé une antenne au dessus de son immeuble.

En France, un projet de loi vient d’être présenté pour encadrer ces antennes. On veut renforcer la réglementation qui, selon certains, n’est pas assez sévère. Si le projet de loi est adopté, les opérateurs ne pourront plus implanter un équipement de transmission à moins de 300 mètres d’une habitation.

Pour visionner l'émission, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://tva.canoe.com/emissions/je/reportages/20715.html

Le Wi-Fi perturbe les bibliothèques

Le Wi-Fi perturbe les bibliothèques

vendredi 30 mai 2008

Radio-Canada TV, Des découvertes inquiétantes… sur la téléphonie mobile

Émission du 11 février 2001

Suivez la trancription intégrale de l'émission, photos à l'appui:
http://radio-canada.ca/tv/decouverte/20_cell/intro.html


Le téléphone cellulaire

On prévoit qu'il y aura un milliard d'utilisateurs du téléphone cellulaire dès l'an prochain! Mais que sait-on au juste de l'impact possible de cet appareil sur notre santé?

De façon surprenante, peu de chercheurs se sont penchés sur les effets des micro-ondes du cellulaire sur notre organisme.

Les quelques études qui sortent pointent en direction d'un effet biologique, c'est-à-dire que les micro-ondes modifient notre métabolisme. On trouve des effets sur le comportement, le sommeil, des modifications chimiques dans le cerveau et le sang et également un effet génotoxique, un état qui prédispose au cancer, même s'il est encore trop tôt pour conclure que l'utilisation du cellulaire mène directement au cancer.

Une équipe de Découverte s'est rendue au Royaume-Uni pour examiner de plus près pourquoi ce pays, à la lumière de ces récentes études, a décidé d'adopter une approche de prudence face à cette technologie qui risque de modifier notre façon de vivre.

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Radio-Canada TV; Journaliste : Michel Rochon
Réalisatrice : Chantal Théorêt

Reportage Le Monde : Les révoltés des ondes


En Suède, ils sont reconnus comme électrosensibles : Sylvia, Lars, Per ou Eva sont malades et se protègent. La cause des démangeaisons, des migraines ou des vertiges dont ils souffrent ? Eux accusent les ondes électromagnétiques, les scientifiques sont divisés. C'est le côté obscur des nouvelles technologies. Rencontres.
Les révoltés des ondes
LE MONDE 2 | 02.05.08

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