mercredi 24 septembre 2008

Internet sans fil - La menace des ondes

Publié sur le site de Radio-canada - Colombie Britannique, le mercredi 24 septembre.

Mardi, des parents de Vancouver ont remis une pétition d'environ 80 noms au Conseil scolaire francophone (CSF) de la Colombie-Britannique pour exiger le retrait des systèmes d'Internet sans fil dans deux écoles. Il s'agit des établissements de Rose-des-Vents et celui de Jules-Vernes.

Le groupe Parents ordi-santé s'inquiète des effets sur les enfants des ondes électromagnétiques émises par les systèmes sans fil. Ces parents s'inspirent entre autres des décisions de certains pays européens qui commencent à limiter le développement des technologies sans fil pour protéger le public.

Le directeur de technologie du Conseil scolaire francophone, Éric Leclerc, se veut rassurant. « Pour l'instant, je suis sincèrement et honnêtement convaincu que nos élèves sont en sécurité dans nos écoles », avance-t-il.

Rien ne permet de dire que les ondes émises par les systèmes d'Internet sans fil sont nocives, estime Santé Canada. Cependant, l'organisme fédéral n'a jamais effectué d'étude objective sur cette question. Malgré tout, l'installation de tels dispositifs est autorisée dans les écoles au pays.

Le CSF a déjà dépensé autour de 500 000 $ pour installer 800 émetteurs dans la plupart des classes de ses 39 écoles. L'organisme s'est engagé à effectuer un suivi du dossier avec le groupe de parents et à soumettre plus tard cette question à son conseil d'administration.

vendredi 12 septembre 2008

L’électrosmog "bouleverse la nature sur une grande échelle"


Une nouvelle étude sur la téléphonie mobile et les lignes électriques corrobore l’effondrement des colonies d’abeilles et la diminution des moineaux.

Article paru dans le journal britannique The Independant, le 7 septembre 2008.
Traduit en français par next-up

Par Geoffrey Lean, éditeur en environnement.

Les téléphones mobiles, le Wi-Fi, les lignes électriques sont les sources de "l'électrosmog" qui perturbent la nature sur une grande échelle, c’est ce qui provoque les pertes des répères pour les abeilles, les oiseaux ne parviennent plus à se reproduire ou meurent, se sont les conclusions d’une conférence de cette semaine. Le Dr. Ulrich Warnke - qui effectue des recherches sur les effets des champs électromagnétiques sur l'homme et la faune depuis plus de 30 ans a déclaré lors d’une conférence organisée par la "Radiation Research Trust at the Royal Society" de Londres : "le maillage dense sans précédent par les champs électromagnétiques artificiels " produit une écrasante "désinformation des systèmes naturels des espèces qui perdent leurs repères". Les abeilles sont en mesure de changer la polarité de leurs antennes à volonté. On estime que c'est ce qui leur permet de naviguer en utilisant les champs électromagnétiques naturels de la terre.

Le Dr. Ulrich Warnke estime que l’électrosmog pourrait être responsable de la disparition des abeilles en Europe et aux États-Unis dans ce qui est connu sous le nom de syndrome d’effondrement des colonies, de la baisse du nombre des moineaux domestiques, dont le nombre a diminué de moitié en Grande-Bretagne au cours des 30 dernières années et qu'il pourrait aussi interférer avec la migration des oiseaux.

Le Dr. Ulrich Warnke professeur à l'Université de la Sarre en Allemagne, constate que le monde naturel est maintenant soumis à des champs électromagnétiques artificiels importants qui ont une "part déterminante dans l'évolution des espèces". Depuis des millions d'années les espèces avaient appris à utiliser les CEM naturels, maintenant, dit-il, "du fait de l'homme qui a créé la technologie des émetteurs des télécommunications sans fil, ceci a fondamentalement changé la nature des énergies électromagnétiques et des forces sur la surface du globe. Les animaux qui dépendent des champs électromagnétiques naturels notamment pour leur orientation (navigation) sont perturbés par leurs fortes et constantes évolutions. "

Sa recherche a montré que les abeilles exposées aux champs électriques générés par les lignes tuent notamment les plus jeunes, tandis que celles qui sont exposées à des signaux dans la gamme des fréquences des téléphones mobiles perdent beaucoup de leurs capacités d’orientation. Les études de l’Université de Koblenz-Landau, raportées dans The Independent de l'année dernière, ont démontré que les abeilles ne peuvent plus revenir à leurs ruches si des téléphones mobiles numériques ont été placés entre eux. Une enquête Autrichienne a noté que les deux tiers des apiculteurs qui ont un site d’antennes relais de téléphone mobile à moins de 300 m ont subi un effondrement de colonies inexpliqué.

Le Dr. Ulrich Warnke cite également des études Espagnoles et Belges qui démontrent que le nombre de moineaux près des sites d’antennes relais de téléphonie mobile ont diminué fortement ou ont disparu si le rayonnement été puissant. Il a rajouté qu’il a été observé des séparations de vols de formations d’oiseaux migrateurs à l’approche de site d’antennes relais de téléphonie mobile.

Le représentant de l’Association des opérateurs de téléphonie mobile, qui représente au Royaume-Uni les cinq industriels de la téléphonie mobile, a déclaré que le groupe de recherche américain qui a trouvé lui aussi que les effondrements de colonies d'abeilles étaient en relation avec les sites d’antennes relais et les déclarations de Denis Summers-Smith, un expert sur les moineaux, sont un " non-sens ".

Montréal - Des antennes cellulaires cachées dans 39 clochers


Article publié dans le journal Métro, le 25 aout 2008.


Les clochers de certaines églises de la métropole recèleraient plus que leur lot habituel de cloches et de carillons.


Selon ce qu’a appris François Therrien, porte-parole du Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), 39 clochers montréalais cacheraient des antennes cellulaires. Ces antennes auraient été installées à partir de 2001, et ce, sans que la population ne soit avertie.

«Dans les paroisses, à part les marguilliers [en charge des biens de la paroisse], personne n’est au courant de l’existence de ces antennes», a indiqué M. Therrien à Métro.

Le RQGE a demandé, la semaine dernière, au cardinal Jean-Claude Turcotte de dévoiler le nom des 39 églises où ont été installées les antennes cellulaires. Pour l’instant, l’archevêque du diocèse de Montréal n’a pas répondu aux demandes du regroupement.

Antennes cachées


Les antennes cellulaires cachées sont loin d’être un cas unique à Montréal. François Therrien a d’abord appris que le clocher de l’église de Terrebonne cache depuis 2001 une antenne cellulaire.

Une requête auprès de l’archevêché lui a permis d’apprendre que la ville de Saint-Jérôme compte également neuf antennes dans des clochers.

«Les compagnies de téléphonie cellulaire ont énormément de difficulté à implanter leurs antennes dans des secteurs résidentiels en raison de la contestation que ce genre d’opération suscite, a expliqué M. Therrien. Elles recherchent donc des sites privilégiés, qu’elles ont trouvé en s’entendant avec les évêchés.»

À Terrebonne, les marguilliers ont indiqué que l’installation de l’antenne cellulaire relevait d’une décision administrative. Ils ont ainsi jugé qu’ils n’avaient pas à en aviser la population.

«Les compagnies de cellulaire ont le gros bout du bâton, a souligné le porte-parole du RQGE. Les évêchés sont à leur merci puisqu’ils ont souvent signé des contrats d’une durée déterminée. S’ils demandent de retirer l’antenne de leur clocher, ils doivent payer des pénalités.»

JENNIFER GUTHRIE, MÉTRO
25 août 2008

mercredi 3 septembre 2008

Sans fil: des antennes dangereuses dans les clochers?

Article parue dans le journal La Presse, le 31 août 2008

Des antennes-relais de téléphonie mobile sont dissimulées dans des dizaines de clochers d'église au Québec, à proximité d'écoles et de garderies, ou carrément fixées sur des toits d'écoles, a appris un comité de citoyens de Terrebonne depuis qu'il dénonce leur présence dans le clocher d'une église de cette ville de la banlieue montréalaise.

Dans des tracts et des communiqués, le comité affirme que «ces antennes sont dangereuses pour la santé des enfants et devraient être situées à plus de 300 mètres des écoles». Un des membres du comité, François Therrien, enseigne l'électricité et s'intéresse depuis longtemps aux champs magnétiques. Ceux-ci sont soupçonnés de causer des maladies graves, y compris la leucémie chez les enfants, dit-il.

Contactés cette semaine, les représentants des compagnies Rogers et Bell, propriétaires de la plupart des antennes-relais, ont souligné que leurs émissions d'ondes électromagnétiques respectent les normes de Santé Canada. Mais ces dernières sont beaucoup plus permissives que dans plusieurs pays européens, soutient M. Therrien.

Le danger des champs magnétiques, tels qu'irradiés par les lignes électriques et les antennes de téléphonie mobile, fait l'objet d'une controverse dans le milieu scientifique. Dans un rapport publié en avril, l'Institut national de santé publique du Québec note que «certaines organisations et plusieurs pays ont préconisé une approche prudente quant à ce possible risque (de leucémie infantile) et ont proposé des mesures afin de réduire les expositions à ces champs».

Le Centre international de recherche sur le cancer, une branche de l'Organisation mondiale de la santé, considère que les champs magnétiques sont «peut-être» cancérigènes, au même titre que le DDT: «L'association entre la leucémie chez les enfants et les champs magnétiques de forte puissance a été jugée comme une preuve limitée de risque excessif de cancer», a-t-il statué.

Le comité de citoyens pour le retrait des antennes cellulaires du clocher de Terrebonne réclame l'adoption du principe de précaution. «Trois mille six cent dix enfants sont bombardés continuellement par les micro-ondes des antennes cellulaires cachées dans le clocher», affirme-t-il. Une garderie de 80 enfants et un collège de 1400 élèves sont situés à 80 mètres de l'église; des écoles primaires se trouvent aussi très proches.

Le curé de la paroisse n'a pas rappelé La Presse. Une secrétaire nous a renvoyés chez Rogers, propriétaire de l'antenne. «On respecte les règles, a dit Marie-Ève Villeneuve, porte-parole de la compagnie. On a 1000 antennes au Québec: on ne prend pas de risques avec la santé et la sécurité de la population.»

Le comité de citoyens de Terrebonne a reçu de nombreux appels et courriels depuis qu'il a lancé sa bataille, ce qui lui a permis de recueillir de nouvelles informations. «On a constaté la présence d'antennes fixées directement sur des toits d'écoles, y compris dans notre région, sur l'école secondaire Félix-Leclerc à Repentigny, a dit M. Therrien. Il y en a sur le toit du centre de formation professionnelle Compétences-2000 à Laval, du collège privé Mont Saint-Louis dans le quartier Ahuntsic à Montréal et sûrement ailleurs.»

Le comité a aussi appris que des antennes sont dissimulées dans 39 clochers du diocèse de Montréal et 10 autres dans celui de Saint-Jérôme. «On a demandé aux évêques de publier la liste, dit M. Therrien. On attend toujours.» Les compagnies versent des loyers de plusieurs milliers de dollars par année pour placer leurs antennes sur des édifices, ce qui peut constituer un revenu intéressant tant pour les églises que pour les écoles.

En Europe, le débat fait rage. Des dossiers sont régulièrement publiés à ce sujet dans les médias. En mai, l'évêque du diocèse de l'Ain (un département français) a décidé de ne pas reconduire les contrats liant les paroisses aux opérateurs de téléphonie mobile. «Les clochers ne sont pas faits pour être des relais de téléphonie», a dit Mgr Guy Bagnard, partisan du principe de précaution.

Des antennes situées près d'écoles ont été retirées à Lyon, après des cas de cancers. La Ville de Paris songe à les interdire près des écoles. La Finlande les interdit à moins de 300 mètres des écoles. Hors de l'Europe, Israël vient d'adopter une loi interdisant les antennes sur les écoles.

Une nouvelle étude, réalisée à l'Université catholique de Louvain (Belgique), révèle que le taux de mortalité était deux fois plus important chez des rats exposés à des niveaux réglementaires d'ondes pulsées (antennes, wi-fi, etc.) que dans un groupe témoin.

André Noël
La Presse