vendredi 12 juin 2009

Ampoules basse consommation: un sombre avenir ?

Publié par Vincent Verschoore sur le site Médiapart.fr, le 29 mai 2009



Les ampoules basse consommation sont à la mode, et même un must de l'écologiquement correct vu.... leur faible consommation, plus exactement leur bonne efficience, ce qui n'est pas difficile sachant qu'une ampoule classique génère pour 100% d'énergie consommée 90% de chaleur et 10% de lumière.

Mais, car il y a un mais: les ampoules basses connsommation ont (au moins) deux désavantages:

1) elles génèrent de forts champs magnétiques, nettement supérieurs à ceux générés par une ampoule classique de même puissance.

2) elles contiennent du mercure à l'état gazeux

A ceci on peut ajouter les coûts de fabrication et l'effet stroboscopique.


La vidéo ci-jointe fait notamment la démonstration de l'ampleur du champ magnétique de ces ampoules.


Autant le point (2) peut être considéré comme un désavantage objectif par tout un chacun, autant le point (1) implique un a priori comme quoi les champs électromagnétiques posent un problème de santé publique. Si on s'en tient à la littérature officielle, même s'il existe des normes régulant les rayonnements électromagnétique des équipements électriques, on ne parle guère de la question du rayonnement basse fréquence (ce qui est le cas des ampoules et de tout ce qui est branché au réseau 50 Hz). On parle beaucoup plus de téléphones portables et des antennes relais, ce qui est un autre problème. Voir par exemple le site de l'OMS sur ce sujet: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs304/fr/index.html.

Il existe un mouvement nettement plus critique à l'égard de ces champs, comme on le voit par exemple dans cette déclaration de chercheurs au Sénat le 23 mars 2009: http://www.priartem.fr/Qeclaration-du-23-mars-2009-champs.html, ou sur des sites tels que http://santepublique-editions.fr/ d'ou provient cette vidéo.

Il est sans doute utile de comprendre la nature des champs électromagnétique à basse fréquence (par oppostion aux champs à haute fréquence comme les téléphones portables) ainsi que leurs effets.

Concernant les effets, voici un lien vers un résumé d'une étude vétérinaire sur des rats exposés à un champs basse fréquence: http://revmedvet.com/2007/article_fr_158_206_212.html

Pour faire simple, un champ électromagnétique est composé de deux vecteurs, le champ électrique et le champ magnétique.

Le champ électrique, en volt par mètre, mesure une tension: même éteint, une ampoule ou tout équipement électrique connecté au réseau emettra un champs électrique. 0 30 cm, une lampe de chevet ou un radio-réveil emettra de 20 à 150 V/m, alors que le seuil recommandé est plutôt de l'ordre de 1 V/m.

Le champ magnétique (stricto sensu: l'induction magnétique) n'apparait que s'il y a du courant, il est mesuré en milli-Gauss ou en Tesla. C'est ce champ qui est mesuré dans la vidéo. La "zone sûre" ne devrait pas dépasser quelques milli-Gauss.

On trouve des informations techniques nettement plus complète sur Internet, par exemple sur http://www.bbemg.ulg.ac.be/FR/00/accueil.html

La question posée ici est donc de savoir si le fort champ magnétique dégagé par l'ampoule basse consommation pose problème, et si c'est le cas, que faire?

Une solution consiste à ne plus les utiliser. Une autre consiste à les placer loin des personnes (éviter d'installer des ampoules basse consommation sur les lampes de chevet ou de lecture).

Une chose semble certaine: ces ampoules ne méritent pas le terme de produit "écologique".

France. Mesures de champs électromagnétiques à proximité d'antennes relais

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Antennes relais : nouvelles plaintes en Justice

C’est une information France Info : une nouvelle bataille judiciaire débute sur le front des antennes relais.
Un collectif d’habitants du 12ème arrondissement de Paris ainsi que la municipalité de Château-Thierry, dans l’Aisne, assignent Orange et SFR devant les tribunaux pour leur imposer une norme maximale d’exposition aux ondes de 0,6 volt/mètre.


Ce seuil de 0,6 volt/mètre est celui recommandé par des scientifiques internationaux indépendants. Au-dessus, on a pu constater chez certaines personnes des nausées et des vertiges.
Cette norme doit d’ailleurs être appliquée dans d’autres pays européens, comme le Liechtenstein à partir du premier janvier 2013.

Actuellement en France, les taux d’émission autorisés sont pourtant beaucoup plus élevés, ils vont de 41 à 61 volt/mètre, ce qui demeure conforme avec les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Cependant, il y a quelques semaines, lors du "Grenelle des ondes" (voir nos articles) , le gouvernement, pour répondre à l’inquiétude des associations et au nom du principe de précaution, avait proposé d’expérimenter le seuil des 0,6 volt/mètre dans quelques villes tests.
Un engagement insuffisant pour l’association "Robin des toits", qui redoute que le dossier ne s’enlise. Elle a donc A Paris et à Château-Thierry, des assignations sont lancées pour obliger les opérateurs à baisser leur taux d’exposition.
Dans le dossier de Château-Thierry, une première audience est déjà prévue le 26 juin prochain, en référé devant le Tribunal de grande instance de Soissons.

décidé d’activer un levier judiciaire.

A Paris et à Château-Thierry, des assignations sont lancées pour obliger les opérateurs à baisser leur taux d’exposition.
Dans le dossier de Château-Thierry, une première audience est déjà prévue le 26 juin prochain, en référé devant le Tribunal de grande instance de Soissons.

France : L'abaissement des seuils d'exposition sera expérimenté

Publié dans le Courrier des Maires.fr, le 25 mai 2009


Dix orientations ont été retenues à l'issue de la table ronde "Radiofréquences, santé et environnement", dont le président, Jean-François Gildas, a remis le 25 mai 2009, au gouvernement, le rapport de restitution.
Certaines orientations répondent plus particulièrement aux difficultés des élus locaux :

- l'élaboration d'un plan communal de déploiement des antennes,

- l'expérimentation d'un abaissement des seuils d'exposition aux antennes dans certaines villes,

- une modification du financement des mesures des champs électromagnétiques.

La mise en place d'un plan communal de déploiement des antennes permettrait, selon Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, d'ouvrir "un espace de dialogue" entre les opérateurs et les élus locaux et de fournir à ces derniers les informations et les outils nécessaires pour répondre aux demandes de leurs administrés.

Villes tests pour diminuer les émissions
D'ici à septembre, une expérimentation de la baisse des valeurs des émissions des antennes pourrait être conduite dans des villes volontaires "pour voir ce que cela donne", explique Chantal Jouanno. Les villes de Pau et de Courbevoie figurent parmi les communes volontaires. Ces "modélisations" seraient menées en attendant les résultats, en septembre, d'une nouvelle étude de l'Agence sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset).
Une modification du financement des mesures d'exposition est aussi à l'étude, via la création d'une redevance payée par les opérateurs, pour mettre fin au financement direct de ces contrôles. Une nouvelle réunion de la table ronde est prévue à l'occasion de la remise de ce rapport.

Comité de suivi
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ces pistes sont "une avancées considérable" dans le cheminement des réflexions sur les dangers des ondes mobiles et des antennes relais depuis 2005. La secrétaire d'Etat chargé du développement de l'économie numérique souhaite la mise en place d'un comité de suivi des actions menées par le gouvernement, qui prenne en compte les nouvelles données techniques et scientifiques.
Un portail internet interministériel donnant accès à l'ensemble des ressources documentaires disponibles et au compte-rendu intégral des débats du Grenelle des ondes sera mis à disposition du grand public, des élus locaux et des professionnels de la santé.

Concernant les téléphones portables, le gouvernement a retenu la proposition d'une offre " SMS exclusive", la mise au point de téléphones mobiles "rendant l'usage de l'oreillette indispensable" (ne comportant pas de haut-parleur) et l'interdiction d'utiliser un portable à l'école primaire.

Colère des associations de défense des riverains d'antennes-relais
Selon Priartem et Agir pour l'Environnement, "ce rapport ne correspond pas du tout au contenu des débats". Aucune des propositions concrètes formulées par les associations ne figurent, selon elles, dans ce document. "Ce Grenelle est extrêmement décevant", estime Janine le Calvez, présidente de Priartem. Toutefois, elle s'est dite satisfaite de l'écoute constante des élus locaux.

Stephen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement, estime que le gouvernement a seulement "enfoncé des portes ouvertes". "On est venu sans tabou ni à priori à ce Grenelle, on en part déçus et en colère. " Les deux associations ont déclaré qu'elles suspendaient leur participation au comité de suivi qui doit prendre le relais de la table ronde.
L'association Robin des Toits prend acte des expérimentations de seuils annoncées à la dernière réunion, mais reste également très insatisfaite des conclusions du débat et envisage désormais de lancer plusieurs actions en justice.

Les associations d'élus demandent des actes concrets
Dans un communiqué diffusé le 25 mai, l'Association des maires des grandes villes de France (AMGVF) se réjouit de la tournure et de l'issue des débats, mais elle demande que des actions concrètes soient rapidement menées. Elle souhaite ainsi que les expérimentations de diminution des seuils d'exposition aux radiofréquences soient engagées dès cet été, et que l'Etat y consacre les moyens humains et financiers nécessaires.

Pour aller plus loin

Lire les discours de Roselyne Bachelot-Narquin, Nathalie Kosciusko-Morizet et Chantal Jouanno

Consultez notre dossier "Antennes-relais: les maires face au principe de précaution"

Voir notre reportage à Pantin


Mesures des champs électromagnétiques dans l'habitation




Limites recommandées pour les champs magnétiques alternatifs : - aux emplacements des lits : 0,5 milligauss / - dans les espaces de vie : 1 milligauss / - dans les lieux de passage : 4 milligauss

Antennes: des ONG appellent à des moratoires locaux

Article paru dans le Journal de l'environnement
01/06/2009 12:17

Dans une lettre ouverte datée de vendredi adressée aux maires de France, Agir pour l’environnement et Priartem appellent les élus locaux à adopter des moratoires sur toutes nouvelles installations d’antennes-relais et à imposer une réduction des valeurs d’exposition.

Les associations qui n’ont pas obtenu l’encadrement réglementaire de l’implantation des antennes-relais qu’elles souhaitaient, à l’issue de la table ronde «Radiofréquences, santé, environnement», ont suspendu leur participation au comité de suivi.
Elles invitent les communes à se porter candidates à l’expérimentation sur la réduction du seuil d’exposition lancée par le gouvernement (1). Constatant que le budget prévu d’un million d’euros ne permettra pas à un grand nombre de villes d’y participer, elles invitent les élus à rechercher une «réduction immédiate» de l’exposition de leurs administrés «en mobilisant tous les moyens à disposition» et à fixer une valeur-cible maximale, qu’elles proposent d’établir à 0,6 V/m.

Enfin les ONG invitent les élus à adopter «immédiatement» un moratoire temporaire sur toute nouvelle installation d’antennes-relais, «qui pourrait être levé sitôt l’expérimentation terminée».

L’idée d’un moratoire, soutenue par la fédération d’associations France nature environnement (FNE) et évoquée par Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie lors de l’ouverture du «Grenelle des ondes» n’a pourtant pas été retenue dans les pistes d’action du gouvernement.

(1) Dans le JDLE «’Grenelle des ondes’: une cérémonie de clôture sans lauréat»