mardi 21 septembre 2010

Polémique autour de nouvelles antennes relais prévues à Paris

(AFP) – Le 20 septembre 2010

PARIS — Un syndicat d'employés municipaux, une association et les élus Verts de la capitale ont condamné lundi un projet de délibération de la ville de Paris voulant autoriser l'opérateur Free à installer des antennes relais sur les toits municipaux.

Selon cette délibération devant être votée lors du conseil de Paris les 27 et 28 septembre et que l'AFP s'est procurée, "Free Mobile a sollicité la Ville de Paris, en sa qualité de propriétaire de points hauts afin de bénéficier d'un accès à son domaine public, dans des conditions comparables à celles consenties à ses concurrents".

En janvier dernier, Free est devenu le quatrième opérateur de téléphonie mobile en obtenant sa licence de l'Etat.

"Le cahier des charges d'attribution de la quatrième licence d'opérateur 3G oblige notamment le titulaire à couvrir 27% de la population métropolitaine par le service voix dans les deux ans suivant la délivrance de l'autorisation", indique la délibération.

Dans un communiqué, les Verts relèvent qu'à Paris "l'opérateur convoite une cinquantaine de sites publics et quelques 250 toits d'immeubles, soit 300 antennes supplémentaires".

"Le conseil de Paris doit-il prendre le risque d'augmenter encore l'exposition des Parisiens aux ondes électromagnétiques?", interrogent les Verts qui organisent mardi une conférence de presse sur le sujet à la mairie du IIe arrondissement.

Le syndicat Supap-FSU et l'association Robin des Toits ont de leur côté rappelé que "la Ville de Paris avait pourtant renvoyé le débat sur la prolifération d'antennes-relais vers une conférence de citoyens appelée +Ondes, Santé et Société+" lancée par le maire PS de Paris Bertrand Delanoë.

Cette conférence avait, le 18 Juin 2009, préconisé la suppression du Wi-fi dans les bâtiments municipaux, une exposition du public aux champs électromagnétiques à 0,6 v/m (volts par mètre) notamment.

Elle devait aussi donner lieu à une nouvelle charte entre la ville et les opérateurs: "Or, de nouvelle Charte: point. En plus, la Ville de Paris veut accorder satisfaction à un quatrième opérateur en dépit des recommandations des parisiens", ont déploré le Supap-FSU et Robin des toits.

"Bertrand Delanoë veut faire signer cette convention, il a les moyens de changer la donne sur Paris, il ne l'utilise pas", a déploré auprès de l'AFP Etienne Cendrier, porte-parole de cette association.

Contacté par l'AFP, l'opérateur Free a répondu qu'il n'avait "pas de commentaires sur ce sujet".

mardi 14 septembre 2010

"Il y a un lien prouvé entre champs électro-magnétiques, cancers et leucémies"

Article publié dans le journal Métro, France, le 10-09-2010.

Entretien avec le Dominique Belpomme, professeur de cancérologie, qui s'est penché sur l'électro-sensibilité.

Dominique Belpomme est professeur de cancérologie Université Paris-Descartes et président de l’ARTAC, Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse.

Pourquoi un cancérologue s'intéresse-t-il aux problèmes de l'électro-sensibilité et aux champs électro-magnétiques ?
Parce qu'il y a un lien prouvé entre champs électro-magnétiques, cancers et leucémies. C'est après des premiers travaux pionniers que nous avons effectués avec des collègues suédois que nous nous sommes aperçus qu'il y a aussi un lien important avec les maladies neuro-dégénératives, et notamment la maladie d'Alzheimer. Le risque de maladie d'Alzheimer, qui peut survenir chez des sujets jeunes, dès l’âge de 45 ans, est d'ailleurs beaucoup plus important que le risque de cancer.

Cela touche beaucoup de monde ?

Depuis l'an dernier, je fais deux consultations hebdomadaires de médecine environnementale et vois entre 10 et 20 nouveaux malades par semaine. Et il y a de plus en plus de parents qui viennent me voir pour leurs enfants qui ont des maux de tête, des troubles de la mémoire, de la concentration ou du langage, avec des problèmes de dyslexie.

C'est un enjeu majeur de santé publique. Il y a en effet toute une pathologie neuro-dégénérative probablement liée à l'ouverture de la barrière hémato-encéphalique par les ondes électro-magnétiques et/ou les produits chimiques. Ces troubles peuvent être mineurs, comme des maux de têtes, ou beaucoup plus graves comme un début de maladie d'Alzheimer.

Que faites vous pour vos patients ?

En nous basant sur une série de plus de 400 malades venus me consulter, nous avons pu mettre au point un test de diagnostic, qui repose essentiellement sur un échodoppler cérébral pulsé et sur des tests sanguins. Ceux-ci permettent de mettre en évidence une augmentation de certaines protéines de stress, qui traduisent, l’existence d’une souffrance cérébrale.

Il s’agit de vrais malades. Je peux donc certifier qu'ils souffrent d'un syndrome d'intolérance aux champs électro-magnétiques (SICEM). Par ailleurs, nous avons mis au point un traitement qui permet de faire régresser les symptômes,

En quoi cela consiste-t-il ?
La base du traitement repose sur trois éléments. D’abord fermer la barrière électro-encéphalique. Nous utilisons pour cela un ou plusieurs antagonistes des récepteurs à l'histamine. Ensuite, stimuler la régénération des astrocytes (les cellules cérébrales) qui ont été détruites par les champs électromagnétiques,. Nous administrons pour cela des tonifiants du système nerveux. Enfin, nous initions une étude testant l’effet des anti-oxydants.

Nous obtenons des résultats intéressants, mais cela ne permet pas d'éviter une rechute potentielle. D'où la nécessité d’ adjoindre à ce traitement des mesures de protection vis-à-vis des champs électro-magnétiques. Cela implique la création de zones blanches, notamment dans les établissements publics et dans les transports en commun. Il faut faire comme pour le tabagisme : interdire le wifi dans certaines zones, comme les bibliothèques. Il faut également interdire l'installation d'antennes-relais près des crèches et des écoles. Il y a des mesures de protection urgentes à prendre, mais qui ne sont malheureusement pas encore appliquées.

Comment réagissent les pouvoirs publics ?

Les mesures concrètes ne sont pas encore au rendez-vous. Mais je ne désespère pas que le ministère de la Santé prenne le taureau par les cornes. De toute façon, il y sera obligé étant donné le nombre croissant de nos concitoyens qui se plaignent des champs électromagnétiques. Le plus tôt évidemment sera le mieux. Mon discours va, il est vrai, à l'encontre les intérêts financiers et économiques, mais on ne peut supprimer les malades pour faire plaisir aux autorités publiques et politiques du pays..

C’est au nom du serment d'Hippocrate que je monte au créneau, car il existe un enjeu majeur de santé publique. Des études montrent que 10 à 50% de la population pourrait être atteinte par une intolérance aux champs électro-magnétiques dans les 25 à 50 ans qui viennent. Il faudra un jour payer la facture si nous ne prenons pas les mesures de précaution et de prévention qui s’imposent dès maintenant.

Vos alertes trouvent-elles un écho dans le corps médical ?

Il y a beaucoup de médecins qui ne connaissent pas encore cette pathologie.et donc qui dénient l'évidence. Mais un nombre croissant comprend qu'il se passe quelque chose, et m’adresse des malades. C'est sur eux qu'il faut s'appuyer et c'est pour cela que j'organise, en avril 2011, le 3e colloque de l'appel de Paris à la maison de l'Unesco, qui sera suivi d'un cours intensif pour former les professionnels aux pathologies environnementales.

L'ARTAC a besoin de vos dons : www.artac.info

mardi 6 juillet 2010

Tunisie : la justice a reconnu le danger des antennes relais

Publié le Samedi 03 Juillet 2010 sur le site Gnet.tn

La Cour d’appel de Tunis a ordonné le démontage d’une antenne relais installée sur le toit d’une villa dans l’un des quartiers résidentiels de la capitale au nom des incertitudes quant à son impact sur la santé des riverains. Saisi en procédure d’urgence par le syndic des habitants du quartier, le juge a considéré que le risque était non négligeable pour la santé des habitants sur la base d’un rapport d’un expert mandaté à cet effet. Ce dernier a noté que les ondes électromagnétiques dégagées par les antennes relais peuvent avoir des effets néfastes pour la santé, même si celles-ci sont installées à une distance de 100 mètres.

Se référant à l’articles 99 du Code des obligations et des contrats, la Cour d’appel a estimé que « même si les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de déterminer avec certitude l’impact exact des ordres électromagnétiques, il existe un risque de répercussion sur l’état sanitaire des habitants ».

Cette décision vient de confirmer la condamnation prononcée précédemment par la Cour d’appel de Sfax à l’encontre de l’un des opérateurs de téléphonie mobile, considérant que la présence d’une antenne-relais à proximité d’habitations constitue un trouble de voisinage , réparable par le démontage de l’antenne.

jeudi 15 avril 2010

Un village au secours des électrosensibles

Un village au secours des électrosensibles

15.04.2010 | 

A Soubey, dans le Jura suisse, il n’y a qu’une seule antenne de téléphonie mobile. Et le maire, Samuel Oberli, pourrait bien la faire démonter – pour créer une “zone blanche” et attirer une nouvelle population de “réfugiés écologiques”. L’idée de faire de Soubey le “paradis des électrosensibles” et de repeupler le village avec les “naufragés de la technologie” vient d’un conseiller communal, rapporte Le Matin. Nicolas Barth a hébergé pendant six mois une dame fuyant les antennes françaises – des installations “dix fois plus puissantes” que les antennes suisses, comme l’indique au journal helvète le porte-parole de Swisscom. “Selon les statistiques, s’enthousiasme le maire, 4 % de la population suisse est électrosensible” – plus qu’il n’en faut pour une commune rurale de 158 habitants riche en terrains à bâtir.

Les allergiques à l’électrosmog mettront-ils le cap sur Soubey ? L’Association romande pour la non-prolifération d’antennes émettrices en rêve. Selon les médecins signataires de l’appel dit “de Freienbach”, les rayonnements électromagnétiques “influencent les activités du cerveau, modifient la formule sanguine, occasionnent des dégâts sur le facteur héréditaire, modifient la barrière hémato-encéphalique et peuvent accélérer le développement d’un cancer”, rappelle le quotidien.

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mercredi 7 avril 2010

Doutes sur les lignes très haute tension

AFP
06/04/2010 | Mise à jour : 14:25

L'agence de sécurité sanitaire environnement et travail (Afsset), après analyse des études liant l'exposition aux champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences et les leucémies infantiles, a estimé nécessaire d'aller plus loin et de clarifier l'effet sanitaire des lignes à très haute tension.

L'Afsset avait été saisie en juin 2008 par les ministères concernés d'une expertise relative aux champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences (essentiellement les lignes à très haute tension, mais aussi les transformateurs, voies ferrées, machines à souder, fours à induction, cuves d'électrolyse....).

Dans un avis rendu public aujourd'hui, l'Afsset note que des "associations statistiques claires" ont été "identifiées par plusieurs études entre l'exposition aux champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences et les leucémies infantiles", mais qu'"aucun mécanisme d'action n'a pu être décrit et aucun lien de cause à effet n'a été non plus clairement identifié".

Pour pallier "cette incapacité durable à identifier un mécanisme d'action biologique", l'Afsset demande "la mise en place d'analyses épidémiologiques plus fines avec une meilleure caractérisation de l'exposition". Elle suggère notamment l'utilisation de "mesures directes de l'exposition individuelle réelle", et le renforcement de la recherche sur "les causes possibles des leucémies infantiles".

Elle suggère aussi la création d'une zone d'exclusion d'au moins 100m autour des lignes à très haute tension pour la construction de certains établissements, comme hôpitaux et écoles, et à l'inverse pour la mise en place de nouvelles lignes à proximité de ces établissements. Ainsi que la réduction de l'exposition professionnelle, dans le cadre de la protection des travailleurs.

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mardi 6 avril 2010

Les employeurs peu conscients des risques électromagnétiques sur le lieu de travail

Publié sur le site Novethic.fr, le 16 février 2010

Dans le sillage du Grenelle des ondes, la question de l'impact des ondes électromagnétiques sur les conditions de travail se pose. Malgré leur obligation juridique de protéger la santé de leurs salariés, les employeurs se mobilisent timidement.


Il y a quelques mois, dans un Tribunal des affaires de la sécurité de Loire Atlantique, les juges ont du se prononcer sur un dossier inhabituel émanant d’un salarié. Motif invoqué par celui-ci ? Le « syndrome d’intolérance au champ électro-magnétique », reconnu comme maladie par le tribunal. Le plaignant a donc eu gain de cause face à son employeur, tenu responsable, par la loi, de l’exposition de ses salariés aux ondes électromagnétiques. « A l’avenir, de plus en plus d’employeurs vont être confrontés à ce type de plainte », prédit Pierre Le Ruz, Président du Centre de Recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM). Le débat engagé lors du Grenelle des ondes sur les antennes relais et la téléphonie mobile risque donc de faire tâche d’huile dans les entreprises où les salariés sont de plus en plus soucieux de leurs conditions de travail. Il faut dire que les effets des ondes électromagnétiques sur la santé ne sont pas à minimiser : « En l’absence de mesures préventives prises par les employeurs pour limiter les expositions, les salariés peuvent être sujets à des troubles variés, tels que des fourmillements, des migraines, des nausées, des rougeurs, des arythmies, des vertiges ou des troubles de la concentration, atteste Pierre Le Ruz. Or, toutes ces sources de fatigue favorisent l’absentéisme.» Avec l’explosion des nouvelles technologies sur le lieu de travail, certains équipements sont dans l’œil du cyclone : téléphones DECT, bornes WIFI et antennes relais, claviers et souris d’ordinateurs, téléphones portables…. « Récemment, nous avons par exemple enregistré 16 volts/mètres dans les bureaux d’une entreprise, provenant 3 téléphones sans fil, soit une mesure cinq fois plus élevée que le seuil autorisé ! » constate Pierre Le Ruz. « L’impact des ondes électromagnétiques constitue aussi un risque dans l’univers fermé et clos d’un véhicule, avec des outils qui fonctionnent en permanence », met en garde Jean-Claude Delgènes, Directeur général du cabinet Technologia, spécialisé dans les risques professionnels. Enfin, à l’extérieur des bâtiments, les risques sont aussi présents pour les entreprises situées près de lignes haute tension et très haute tension.

Les employeurs tenus de protéger la santé de leurs salariés

Le problème est que, pour l’heure, trop peu d’employeurs ont conscience des dangers liés aux ondes électromagnétiques. Selon le CRIIREM, seuls 5 à 6% des comités d’hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT) les appréhendent. Pourtant, même si les scientifiques sont encore divisés sur la question, il apparaît que les radiations émises à des fréquences même très basses seraient cancérigènes. Cette conclusion a déjà été confirmée dès 1998 par l’Institut national des sciences sanitaires de l’environnement, aux Etats-Unis. Autre obstacle lié à la prévention des risques électromagnétiques : les employeurs connaissent mal le cadre légal. Or, ils sont juridiquement tenus de protéger la santé physique et mentale de leurs salariés. Par ailleurs, ils sont soumis à une directive de 2004, des normes de compatibilité électromagnétique européennes et françaises (NF-EN 61000) et un décret limitant à 3 volts/mètre le seuil d’exposition dans les bureaux. Cet arsenal de textes contraint donc les entreprises, en théorie, à effectuer un état des lieux électromagnétique pour ne pas dépasser ces valeurs d’exposition et à engager une réflexion ergonomique liée à la santé de leurs salariés (en particulier les femmes enceintes et les personnes portant des implants électroniques). En cas de dépassement des valeurs limites, mesurables à l’aide de sondes, tout employeur est tenu de prendre des mesures sur le champ. « En cas d’incident, les employeurs pourraient alors engager leur responsabilité civile, voire pénale », prévient Pierre Le Ruz. Seulement voilà, dans les faits, le manque de clarté sur les acteurs chargés de contrôler ces normes ne pousse guère à agir sur le front de la prévention… Par ailleurs, sur ce marché en émergence, la fiabilité des prestataires n’est pas toujours la règle…

Prise de conscience timide


Certaines entreprises, soucieuses des conditions de travail, commencent cependant à prendre conscience des risques. Récemment, un groupe industriel a ainsi mandaté Technologia pour diagnostiquer l’impact électromagnétique lié au système de géolocalisation de ses véhicules. De plus en plus d’établissements hospitaliers demandent aussi des expertises pour mesurer le taux d’exposition des antennes relais situées sur leur toiture, selon le CRIIREM. De même que des entreprises situées près des lignes à haute tension. Dans un aéroport, suite à une expertise électromagnétique, des antennes relais ont été récemment démontées, suite à la plainte d’un salarié. Dans un grand groupe de communication parisien, le CHSCT attend le diagnostic de l’expertise qu’il a sollicité sur son parc informatique. Mais ces démarches d’entreprises ne sont pas encore légion. « Les moyens techniques de résoudre les problèmes d’exposition des salariés aux ondes électromagnétiques sont pourtant assez simples et nombreux » assure Myriam Calbrun, technicien-mesureur. En effet, il suffit parfois de déplacer des antennes wifi ou un transformateur, de gainer la télécommande d’un système de climatisation pour réduire les seuils d’exposition. Certains matériels émetteurs d’ondes (comme les souris d’ordinateurs) peuvent aussi être remplacés par des systèmes innovants à infra-rouge. En somme, autant de solutions qui vont dans le sens du principe de précaution...

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Antennes relais : Bouygues renonce à la cassation

Publié sur le site du Nouvel Obs., le 1er avril 2010

Bouygues Telecom a finalement décidé de renoncer à se pourvoir en cassation, après avoir été condamné en appel à démonter des antennes relais dans le Rhône, a-t-on appris auprès de Me Richard Forget, avocat de la partie adverse. La condamnation remonte au 4 février 2009, lorsque la cour d'appel de Versailles avait tranché en faveur du principe de précaution.
En application du jugement, l'opérateur de téléphonie mobile devait démonter des antennes de Tassin-la-Demi-Lune (Rhône) sous astreinte de 500 euros par jour de retard, une première en France. Il devait aussi verser 7.000 euros de dommages et intérêts à chacun des trois couples qui estimaient avoir été exposés à un risque sanitaire.

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Les pollutions électromagnétiques à la maison - JT France 2 - 20h - 27/03/2010


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mardi 2 février 2010

Pays Basque : Ils veulent la fibre optique

Publié dans le journal Sud-Ouest, le 1er février 2010


Ils menaient leurs actions chacun de leur côté ou presque, même si les Basques étaient déjà quelque peu organisés. Réunis samedi à Mauléon, les représentants des collectifs anti Wimax du département ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en créant leur fédération.

Celle-ci ne verra le jour que lors de leur prochaine réunion, le samedi 13 février (toujours à Mauléon, à 10 heures) mais cette première rencontre a déjà permis de dresser un tableau de la situation. L'Intercollectif 64 contre la prolifération des ondes électromagnétiques et pour la prolifération de la fibre optique entend agir en masse. « Les opérateurs ne comprennent que les rapports de force », déplore ce membre d'un collectif béarnais.

De tout le département


Arthez-de-Béarn, Monein, Etsaut, Aydius, Verdets, Garazi-Baigorry, Oztibarre-Amikuze, Ayherre-Hasparren, Itxassou : la liste (non exhaustive) est longue de ces militants qui ne veulent pas du Wimax (le haut débit par ondes hertziennes) déployé par le Conseil général. « Ce sont des technologies obsolètes et néfastes pour la santé », dénoncent-ils.

« Plus de 1 500 études scientifiques ont été faites au sujet des ondes électromagnétiques. Elles aboutissent toutes au même résultat. Nous demandons l'application du principe de précaution qui est dans les textes », souligne Alain Caudine-Ayerdi, militant souletin à la pointe de ce combat. Pour ces collectifs, un travail de fond reste à faire, afin de sensibiliser les gens à ce danger.

Le NRA zones d'ombres


L'Internet haut débit filaire par la fibre optique, voilà ce que demandent ces collectifs. « La fibre optique déployée par le Conseil général ne couvre pas tout. On veut un traitement égalitaire pour les zones blanches : la même chose pour tous », affirment-ils.

Les collectifs le rappellent, d'autres alternatives existent. Notamment le NRA ZO ou noeud de raccordement abonné pour zones d'ombres. « Il s'agit d'un local technique intermédiaire, construit entre le central téléphonique et les abonnés qui ont des affaiblissements trop importants de leurs lignes trop longues. » Avec cette technique, l'équipement ADSL ou DSLAM est placé dans ce local, à proximité des abonnés lésés. L'affaiblissement des lignes est ainsi diminué et passe en dessous du seuil fatidique de 78 décibels.

Pour la future fédération, qui a recensé 31 communes oubliées par la fibre optique dans ce département (13 en Béarn, 11 en Basse-Navarre et 7 en Soule), chacune de ces communes devrait être équipée de ces sous-répartiteurs NRA ZO. « Dans les marchés attribués par les nombreuses collectivités qui l'ont adopté en France, un NRA ZO en liaison fibre optique coûte en moyenne 150 000 euros. On estime qu'il en faudrait une quarantaine pour couvrir les zones d'ombres du département, ce qui représenterait un investissement de 6 millions d'euros », souligne le Souletin Pierre Etcheberry. « Or, les médias disent que le déploiement du Wimax coûtera 8 millions d'euros au département. Qu'on ne nous dise pas que le Wimax est la technologie la moins onéreuse ! », conclut-il.

vendredi 29 janvier 2010

France. A Beaumont des riverains obtiennent le démontage d'antennes-relais de téléphonie mobile

Publié sur Vonews, le 28 janvier 2010



A Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), des habitants ont obtenu le démontage d'une dizaine d'antennes de téléphonies mobiles qui fleurissaient sur le toit d'un immeuble de leur quartier. Certains locataires se plaignaient de maux de têtes, de nausées ou encore de douleurs provoqués, selon eux, par les ondes émises par ces antennes-relais. Une victoire pour ces riverains et un casse-tête pour la municipalité qui reste sollicitée par les opérateurs de téléphonies mobiles. Regarder le reportage.

mercredi 20 janvier 2010

Les portables font du bien ?

Les ondes des mobiles soigneraient la tête, plus précisément elles protègeraient contre la maladie d’Alzheimer. Ce sont les conclusions d’une étude américaine publiée dans le très sèrieux Journal of Alzheimer’s Disease.

En fait des rongeurs ont été exposés 2H par jour pendant 7 à 9 mois à des ondes électromagnétiques simulant celles d’un téléphone portable. Résultat les souris qu’on avait génétiquement modifiées pour développer la maladie d’Alzheimer ont gardé “toute leur tête” (si je puis dire). Et les autres, neutres, ont amélioré leur mémoire !

Problème : la protection contre la maladie serait due à la destruction d’une protéine du cerveau qui s’accumule en trop grande quantité chez ceux qui souffrent d’Alzheimer. Ca veut donc dire que les ondes des portables sont assez puissantes pour nous griller des protéines dans la tête. Méfiance…


Les conclusions de l’étude (en anglais)

lundi 4 janvier 2010

Les cellulaires sont-ils dangereux pour la santé?

Par Mathieu Perrault
Publié dans La Presse, le 2 janvier 2010

Après deux ans de tergiversations, l'Organisation mondiale de la santé s'apprête à publier l'étude Interphone, qui regroupe 16 analyses réalisées dans 13 pays sur les effets des téléphones portables sur la santé. Depuis quelques années, des études aux conclusions opposées ont alimenté la confusion.

L'une des plus importantes a paru au début du mois de décembre. Une analyse danoise du fichier des tumeurs en Scandinavie n'a montré aucune augmentation du nombre de cancers du cerveau liée aux portables entre le milieu des années 90 et le début des années 2000. L'étude a immédiatement été critiquée à cause de la lenteur avec laquelle se développent les tumeurs au cerveau.

D'autres études sont plus inquiétantes. À la mi-octobre, une équipe américano-sud-coréenne a regroupé 23 études totalisant 38 000 participants et a calculé qu'utiliser un portable pendant 10 ans ou plus augmente de 18% le risque d'avoir une tumeur au cerveau. Et en novembre, une étude suédoise a montré que les portables augmentent la quantité d'une molécule du cerveau dans le sang.

Cette dernière étude est particulièrement importante parce que les autorités médicales et environnementales ne tiennent compte pour le moment que d'un «risque thermique» pour calculer le degré de risque des portables. Comme l'énergie des portables est bien inférieure à celle qu'on trouve à dans un four à micro-ondes ou près des tours de retransmission de télévision (les tours de retransmission téléphonique sont moins puissantes), le risque thermique est négligeable. Mais s'il existe d'autres effets biologiques, le risque devra être réévalué.

«Les quelques études qui ont montré des effets biologiques n'ont pas réussi à prouver un mécanisme», affirme David Coggon, épidémiologiste britannique qui vient de publier un commentaire sur la question dans la revue Occupational and Environmental Medicine. «C'est l'équivalent d'une augmentation de la température de la peau quand on est au soleil. Tant qu'on ne prend pas de coup de soleil, il n'y a aucune séquelle.»

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail est arrivée à une conclusion similaire cet automne, ce qui l'a menée à suggérer des mesures de précaution: augmenter le nombre d'études, informer les usagers des émissions de chaque téléphone et des cartes d'ondes, et encourager les municipalités à trouver des manières de réduire l'exposition aux ondes.

Un comité du Sénat français vient même de recommander de diminuer l'exposition des enfants en interdisant la publicité de portables à leur intention et en interdisant aux élèves d'utiliser un portable à l'école. En France, plus de la moitié des enfants de 10 ans ont un téléphone portable.

Une telle mesure est-elle nécessaire ici? «Oui, parce que l'industrie va bientôt se tourner vers les enfants pour poursuivre sa croissance», explique François Therrien, de l'organisme québécois Sauvons nos enfants des micro-ondes.

La parution de l'étude Interphone de l'OMS alimentera certainement la réflexion. Certains des plus petits pays de l'étude ont déjà publié leurs résultats, dont certains sont inquiétants.

L'an dernier, la directrice de l'étude Interphone, Élisabeth Cardis, du Centre de recherche en épidémiologie environnementale (CREAL), à Barcelone, avait indiqué au quotidien français Le Monde que la parution tardive d'Interphone n'est pas liée à des pressions de l'industrie mais à un problème d'«interprétation des données».

La directrice des communications du CREAL a indiqué au début du mois de décembre à La Presse que la Dre Cardis ne voulait pas accorder d'entrevue avant la parution d'Interphone. Il faut dire que l'épidémiologiste d'origine française connaît son lot de pressions de tous côtés. La Dre Cardis n'est pas étrangère à la controverse: en 2006, elle avait publié, pour le Centre international de recherche sur le cancer, la plus vaste étude sur les effets de l'accident nucléaire de Tchernobyl sur la santé humaine. L'impact, avait écrit la Dre Cardis, avait été beaucoup moins élevé que ce qu'on avait prévu initialement. Cette prudence lui avait valu l'opprobre des groupes environnementaux. Interphone connaîtra peut-être le même accueil si elle blanchit les portables.