vendredi 29 janvier 2010

France. A Beaumont des riverains obtiennent le démontage d'antennes-relais de téléphonie mobile

Publié sur Vonews, le 28 janvier 2010



A Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise), des habitants ont obtenu le démontage d'une dizaine d'antennes de téléphonies mobiles qui fleurissaient sur le toit d'un immeuble de leur quartier. Certains locataires se plaignaient de maux de têtes, de nausées ou encore de douleurs provoqués, selon eux, par les ondes émises par ces antennes-relais. Une victoire pour ces riverains et un casse-tête pour la municipalité qui reste sollicitée par les opérateurs de téléphonies mobiles. Regarder le reportage.

mercredi 20 janvier 2010

Les portables font du bien ?

Les ondes des mobiles soigneraient la tête, plus précisément elles protègeraient contre la maladie d’Alzheimer. Ce sont les conclusions d’une étude américaine publiée dans le très sèrieux Journal of Alzheimer’s Disease.

En fait des rongeurs ont été exposés 2H par jour pendant 7 à 9 mois à des ondes électromagnétiques simulant celles d’un téléphone portable. Résultat les souris qu’on avait génétiquement modifiées pour développer la maladie d’Alzheimer ont gardé “toute leur tête” (si je puis dire). Et les autres, neutres, ont amélioré leur mémoire !

Problème : la protection contre la maladie serait due à la destruction d’une protéine du cerveau qui s’accumule en trop grande quantité chez ceux qui souffrent d’Alzheimer. Ca veut donc dire que les ondes des portables sont assez puissantes pour nous griller des protéines dans la tête. Méfiance…


Les conclusions de l’étude (en anglais)

lundi 4 janvier 2010

Les cellulaires sont-ils dangereux pour la santé?

Par Mathieu Perrault
Publié dans La Presse, le 2 janvier 2010

Après deux ans de tergiversations, l'Organisation mondiale de la santé s'apprête à publier l'étude Interphone, qui regroupe 16 analyses réalisées dans 13 pays sur les effets des téléphones portables sur la santé. Depuis quelques années, des études aux conclusions opposées ont alimenté la confusion.

L'une des plus importantes a paru au début du mois de décembre. Une analyse danoise du fichier des tumeurs en Scandinavie n'a montré aucune augmentation du nombre de cancers du cerveau liée aux portables entre le milieu des années 90 et le début des années 2000. L'étude a immédiatement été critiquée à cause de la lenteur avec laquelle se développent les tumeurs au cerveau.

D'autres études sont plus inquiétantes. À la mi-octobre, une équipe américano-sud-coréenne a regroupé 23 études totalisant 38 000 participants et a calculé qu'utiliser un portable pendant 10 ans ou plus augmente de 18% le risque d'avoir une tumeur au cerveau. Et en novembre, une étude suédoise a montré que les portables augmentent la quantité d'une molécule du cerveau dans le sang.

Cette dernière étude est particulièrement importante parce que les autorités médicales et environnementales ne tiennent compte pour le moment que d'un «risque thermique» pour calculer le degré de risque des portables. Comme l'énergie des portables est bien inférieure à celle qu'on trouve à dans un four à micro-ondes ou près des tours de retransmission de télévision (les tours de retransmission téléphonique sont moins puissantes), le risque thermique est négligeable. Mais s'il existe d'autres effets biologiques, le risque devra être réévalué.

«Les quelques études qui ont montré des effets biologiques n'ont pas réussi à prouver un mécanisme», affirme David Coggon, épidémiologiste britannique qui vient de publier un commentaire sur la question dans la revue Occupational and Environmental Medicine. «C'est l'équivalent d'une augmentation de la température de la peau quand on est au soleil. Tant qu'on ne prend pas de coup de soleil, il n'y a aucune séquelle.»

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail est arrivée à une conclusion similaire cet automne, ce qui l'a menée à suggérer des mesures de précaution: augmenter le nombre d'études, informer les usagers des émissions de chaque téléphone et des cartes d'ondes, et encourager les municipalités à trouver des manières de réduire l'exposition aux ondes.

Un comité du Sénat français vient même de recommander de diminuer l'exposition des enfants en interdisant la publicité de portables à leur intention et en interdisant aux élèves d'utiliser un portable à l'école. En France, plus de la moitié des enfants de 10 ans ont un téléphone portable.

Une telle mesure est-elle nécessaire ici? «Oui, parce que l'industrie va bientôt se tourner vers les enfants pour poursuivre sa croissance», explique François Therrien, de l'organisme québécois Sauvons nos enfants des micro-ondes.

La parution de l'étude Interphone de l'OMS alimentera certainement la réflexion. Certains des plus petits pays de l'étude ont déjà publié leurs résultats, dont certains sont inquiétants.

L'an dernier, la directrice de l'étude Interphone, Élisabeth Cardis, du Centre de recherche en épidémiologie environnementale (CREAL), à Barcelone, avait indiqué au quotidien français Le Monde que la parution tardive d'Interphone n'est pas liée à des pressions de l'industrie mais à un problème d'«interprétation des données».

La directrice des communications du CREAL a indiqué au début du mois de décembre à La Presse que la Dre Cardis ne voulait pas accorder d'entrevue avant la parution d'Interphone. Il faut dire que l'épidémiologiste d'origine française connaît son lot de pressions de tous côtés. La Dre Cardis n'est pas étrangère à la controverse: en 2006, elle avait publié, pour le Centre international de recherche sur le cancer, la plus vaste étude sur les effets de l'accident nucléaire de Tchernobyl sur la santé humaine. L'impact, avait écrit la Dre Cardis, avait été beaucoup moins élevé que ce qu'on avait prévu initialement. Cette prudence lui avait valu l'opprobre des groupes environnementaux. Interphone connaîtra peut-être le même accueil si elle blanchit les portables.